Le plus vieux métier du monde…la traduction

Le plus vieux métier du monde…la traduction

Un livre passion qui déborde d’amour pour les mots : Dictionnaire amoureux des langues, de Claude Hagège.

L’amour des mots, la richesse des dialectes, les nuances et interprétations nombreuses….ah si nos clients pouvaient avoir conscience de la difficulté de « la belle traduction » (au sens du bel ouvrage) et des compétences que le traducteur doit réunir pour trouver la meilleure formule, le mot juste, celui qui fait mouche.

Pour ceux qui ne connaissent pas Claude Hagège, quelques infos ici et ici.

Je reproduis ici l’introduction de l’article : Claude Hagège a raison de s’élever, dans un bref instant de colère, contre cette idée reçue, fausse et machiste, que la prostitution – mot qui lui fait horreur et qu’il n’écrit même pas – serait le plus vieux métier du monde. C’est à la traduction qu’échoit logiquement cet honneur. Sinon, comment les premiers hommes nomades auraient-ils communiqué ?

La traduction : le plus vieux métier…et le plus durable ?

2,20 euros (!!) : cout moyen annuel par citoyen européen des dépenses de l’Union en matière de traduction et interprétariat

2,20 euros (!!) : cout moyen annuel par citoyen européen des dépenses de l’Union en matière de traduction et interprétariat

Rapport de la Commission des affaires culturelles du Sénat sur la diversité linguistique dans le fonctionnement des institutions européennes

On peut le trouver ici et ici. Le rapporteur est le sénateur Legendre.

Quelques citations :

« Après avoir indiqué que des arguments de fonctionnement des institutions ou encore de coût prétendument exorbitant des services de traduction et d’interprétariat étaient régulièrement avancés pour excuser les nombreuses infractions au respect de la diversité linguistique, il a fait remarquer que, en termes relatifs, le coût total de la traduction et de l’interprétariat dans une Union comptant vingt-trois langues officielles, toutes institutions confondues, ne représenterait, en moyenne, que 2,20 euros par citoyen et par an. »

« Il a également salué les efforts de la présidence française de l’Union européenne, qui ont permis l’adoption par le Conseil, les 20 et 21 novembre 2008, d’une résolution sur le multilinguisme appelant notamment à lancer une réflexion sur la mise en place d’un éventuel programme européen spécifique de soutien à la traduction. »

Sujet à suivre…

Traduction automatique : une aide à la compréhension d’un texte et non pas une traduction…

Traduction automatique : une aide à la compréhension d’un texte et non pas une traduction…

Un article du site web bien connu www.cubic.com intitulé, « comment traduire une page web », présente les outils traduction automatique permettant aujourd’hui à l’internaute de comprendre « en gros » le sens d’une page d’un site web en langue étrangère.

Heureusement, le rédacteur précise « N’attendez pas des miracles des programmes de traduction automatique dont les résultats sont nécessairement imparfaits. Ils ne peuvent prétendre remplacer un professionnel sensible au sens à la richesse d’une langue. Néanmoins, lorsqu’il s’agit de traduire un mot ou une courte expression, ou encore de se faire rapidement une idée du contenu d’une page, les résultats sont corrects. »

Le titre aurait pu être « comment avoir une idée du sujet traité par une page web rédigée dans une langue étrangère ».

Certains prospects ou appels entrants évoquent avec nous la question des outils de traduction automatique qui voient le jour régulièrement et qui se perfectionnent grandement. Certains se posent la question de la qualité d’une traduction automatique et d’une traduction faites « avec amour » par des traducteurs dont c’est le métier…

Nous invitons et proposons à ces personnes de parcourir les nombreux tests qui sont régulièrement menés.

Oui, la traduction automatique est une aide à la compréhension d’un texte rédigé dans une langue que vous ne comprenez pas.

Oui, elle peut être suffisante pour comprendre « en gros » des posts de blogs, des petits textes, etc.

Non, elle ne permet pas de traduire avec fidélité, avec le sens et les nuances les textes sources.

Non, et pour être totalement clair, elle ne permet pas à une entreprise de traduire son site, ses plaquettes, ses documents internes et externes, etc…

Et nous disons toujours : pensez au temps que vous mettez pour rédiger vos documents sources…souhaitez-vous vraiment ruiner cet effort auprès de vos clients, partenaires, prospects non francophones avec une traduction approximative, avec des contre-sens, des termes inappropriés ? Est-ce l’image que vous voulez donner de votre société ?

Maintenant que tout cela est clairement dit…voici l’article qui se trouve ici. Vous aurez des conseils sur l’utilisation des outils tels que gtranslate, google translate , et windowslivetranslate.

Enquête Ifop sur les langues et la traduction en entreprise

Enquête Ifop sur les langues et la traduction en entreprise

Une enquête complétant celle que nous avons menée (ici et ici) a été commandée par Systran à l’IFOP sur le multilinguisme et la traduction en entreprise. Vous la trouverez ici.

L’échantillon (interrogé par téléphone en décembre 2008) se compose de cadres d’entreprises privées de plus de 50 personnes. On y parle de la maîtrise des langues étrangères par ces mêmes cadres et de la place des langues étrangères dans l’entreprise.

14% des répondants déclarent ne jamais pratiquer de langues étrangères dans le cadre de leur activité et 25% rarement. Soit tout de même près de 40% des répondants. Ce n’est pas rien.
73% déclarent pourtant être amenés à rédiger des textes en langues étrangères (en anglais pour une écrasante majorité) : emails à 65%, documentations à 37%, procédures à 25% et enfin, courriers divers à 34%.

60% se sentent pourtant mal (51%) ou très mal à l’aise (9%) avec les langues étrangères.

Concernant la traduction (ce qui nous intéresse le plus…), les moyens dont disposent les entreprises interrogées pour gérer les langues étrangères (question pour le moins floue) sont les suivants :
44% traducteurs automatiques (logiciels); 34% formation, 19% traducteurs (humains), 4% interprètes.

Comment traduisez-vous un document ?
63% le font par eux-mêmes
22% avec un logiciel de traduction
11% en le confiant à une autre personne de l’entreprise
4% en le confiant à un interprète payé par l’entreprise.

Quelques remarques sur ces deux dernières questions :
gérer les langues étrangères…que veut dire « gérer » ?
comment traduisez-vous un document ? Mais de quoi parle-t-on ? de mails, de brèves, de documents internes ou externes, de supports commerciaux, de communiqués de presse, de contenus de sites internet ? Le « document » et son utilisation (pour information, pour communiquer, pour vendre, pour assurer, pour rassurer, etc.) définissent à notre sens grandement la qualité de la traduction à produire.
traducteurs automatiques (attention à ne pas confondre avec les logiciels d’aide à la traduction et autres mémoires de traduction.
Enfin, on confond dans l’enquête encore une fois « traducteur » et « interprète »

En croisant les réponses concernant le niveau de maitrise des langues des répondants et le fait qu’à 63%, ces mêmes personnes traduisent elles-mêmes les documents, on peut s’interroger sur le temps passé, la qualité produite, etc…le ROI ne semble pas non plus vraiment assuré. Encore faut-il savoir si l’on parle de traduction de l’EN vers le FR (vers la langue maternelle des répondants) ou du FR vers l’EN ?

L’étude doit de notre point de vue être prolongée et précisée très fortement pour nous aider, nous, agences de traduction, à y voir plus clair.

J’aimerais finir sur le communiqué de presse de Systran et la déclaration de son PDG (les RP de Systran sont assurées par l’excellente agence de communication Rumeur Publique).

Les voici :
« Lorsque les cadres sont confrontés à des besoins de traduction, seulement 22% déclarent utiliser un logiciel de traduction automatique. 63% des cadres traduisent eux-mêmes. Quelle perte de temps ! Quelle garantie a l’entreprise sur la qualité et la cohérence de ces traductions si cette tâche est si peu contrôlée et si décentralisée ? Et pourtant, 76% des cadres reconnaissent que la pratique des langues étrangères contribue à la réussite de l’entreprise et à sa compétitivité, notamment pour les entreprises exportatrices. Face au multilinguisme idéalisé, les cadres manquent encore cruellement de compétences et d’outils pour incarner cette compétitivité. » a déclaré Dimitris Sabatakis, Président de SYSTRAN.

Nous reprendrons cette conclusion à notre actif mais avec une nuance de taille : pour vos emails, utilisez pourquoi pas des traducteurs automatiques. Mais de grâce, pour vos plaquettes commerciales, rapports, documentations, communiqués de presse, contenus de sites web, confiez-les à des traducteurs professionnels ! La performance de votre offre, la pertinence de vos discours, le poids de mots (!!) ne peuvent qu’être traduits aujourd’hui et pour longtemps encore, que par des humains, traducteurs de formation, traduisant vers leur langue maternelle et connaisseurs du contexte et des objectifs visés à travers ces documents.

Le témoignage rare d’un traducteur de jeux vidéos

Le témoignage rare d’un traducteur de jeux vidéos

Le site FrapsTesJeux publie une interview très intéressante et rare.

L’article Interview de Kortxero, traducteur de Gears Of War propose un témoignage très intéressant d’un traducteur dont une des spécialités est la traduction des jeux vidéo.
Ce type de projet à traduire est à fort enjeu et avec un rythme très soutenu, mais c’est aussi très valorisant pour le traducteur qui voit son travail vu, diffusé et utilisé par tous les joueurs.

A ce sujet, un des éléments que nous avons soulevés dans notre étude (cf ce billet) est le souci de reconnaissance légitime des traducteurs, reconnaissance pouvant parfois se concrétiser par un suivi de « l’objet traduit » au cours de sa vie future. Très souvent, les traducteurs prennent en charge des documents et pfuit…, il leur est impossible ensuite de revoir le document traduit. Et les agences de traduction ne sont pas mieux loties…

Autre remarque : la traduction d’un jeu vidéo peut s’apparenter à une traduction littéraire. Les enjeux sont forts. La pertinence de la traduction du texte est un des facteurs clés de la réussite commerciale future du jeu vidéo en question. Le client (en l’occurrence Microsoft, éditeur de ce jeu) en a eu pleinement conscience.

Le traducteur en question est un vrai amateur de jeux vidéo. Cela illustre une fois de plus l’importance du choix du traducteur et de sa connaissance intime du contexte et du sujet du document à traduire.

Encore bravo pour cet entretien ! Le sujet est rarement traité aussi librement et précisément.