Bonjour Katja. Peux-tu nous dire quelle est ton activité professionnelle ?
Je suis traductrice
indépendante depuis 2011. D’origine allemande, je traduis vers l’allemand depuis
le français (80 % de mon travail) et l’anglais. Je travaille
essentiellement avec des agences de traduction (surtout Tradonline !) et
quelques clients directs (PME).
Pourquoi as-tu appris le français ?
À vrai dire, le français et moi c’est une vraie une histoire d’amour et ce depuis le moment où, à 12 ans, j’ai tenu mon premier manuel de français entre les mains, avant la rentrée et donc avant mon premier cours de français ! Je trouvais ces mots tellement jolis à lire, j’avais hâte d’apprendre à les prononcer. Ça a été un coup de foudre ! Mes études de français au lycée ont confirmé cette intuition et j’ai effectué plusieurs voyages linguistiques pendant ma scolarité et mes études supérieures, toujours avec cette soif d’apprendre le français, à me perfectionner dans la langue de Molière et à la parler sans cet accent germanique. C’est alors tout naturellement que, une fois mon diplôme de management international en poche, j’ai choisi la France comme pays d’accueil. J’habite dans le Midi depuis 27 ans, suis mariée à un Français et nous avons 3 enfants bilingues et biculturels ensemble.
Quel est ton parcours professionnel ? Et comment t’es venue l’idée de devenir traductrice indépendante ?
J’ai obtenu un diplôme
équivalent à une licence en management international dans une école de commerce
allemande. Quand je suis arrivée en France, j’ai trouvé assez rapidement un bon
poste d’assistante marketing au sein d’une grande entreprise agro-alimentaire travaillant
essentiellement à l’international. J’y ai appris énormément de choses sur
l’industrie agro-alimentaire et j’ai pu gravir quelques échelons pour devenir
chef de produits. L’une de mes missions était alors la conception de supports
de commercialisation en français… mais également en anglais et en allemand. Je
traduisais aussi des documents techniques et des études de marché. Ce côté
linguistique et intellectuel de mon travail me plaisait particulièrement, et
déjà à cette époque germait en moi l’idée de me mettre un jour à mon compte et
de faire de la traduction mon métier.
Un tournant dans ma
vie a été le déclic : je devais prendre une décision. J’ai alors d’abord
approfondi mes compétences en anglais par des cours en ligne, car je voulais
offrir deux paires de langue. Et puis je me suis inscrite sur plusieurs
plateformes de mise en relation dédiées aux traductions, et j’ai été contactée
assez rapidement par mes premiers clients. Un jour, fin 2011, j’ai été
sollicitée par TradOnline qui avait besoin de renfort pour un gros projet.
C’était le début d’une longue collaboration qui s’est transformée en un réel
partenariat au fil des années. Aujourd’hui plus de 80 % de mes projets de
traduction proviennent de TradOnline et j’en suis très satisfaite ! De la
gentillesse de leurs chefs de projet à leur réactivité et sincérité, en passant
par les échanges avec leur équipe et les autres traductrices, tout est très
professionnel et simplement parfait !
Qui sont tes clients (secteur d’activité) ?
Comme je le disais, mon client principal est aujourd’hui TradOnline !
Aucune autre agence ni même client direct ne saurait me procurer cette
sensation de faire partie intégrante d’une équipe. Et comme on se connaît bien,
les projets que me confie TradOnline correspondent tout à fait à mes domaines
de compétence : agro-alimentaire, mode et textile, ameublement, mais
également tourisme et hôtellerie, culture et loisirs, développement durable…
À part cela, mes clients me confient volontiers des projets de relecture,
sans doute parce que je suis assez pointilleuse ;)… Puis je traduis
également des articles de presse pour des magazines en ligne, ce qui est très
enrichissant !
Comment se déroule une traduction ?
Cela dépend de la
nature du projet. Quand il s’agit de projets récurrents dont je m’occupe
habituellement, ils me sont en général assignés d’office et je les traite sur
un logiciel d’aide à la traduction (memoQ) en ligne. L’avantage de ces projets
est qu’on devient vraiment expert en ce domaine, et qu’avec les retours du
client on peut adapter le style et la terminologie en fonction des préférences
du client. Par contre, quand il s’agit d’un domaine un peu particulier ou
nouveau, je reçois une demande de traduction, et c’est à moi de juger si oui ou
non je dispose des compétences requises pour le texte en question. Je survole
alors le document source et donne une réponse : il est parfois préférable
de ne pas s’engager sur un sujet qu’on ne connaît pas du tout ! D’autres
traductrices sont là et elles ont forcément des compétences complémentaires aux
miennes. Ainsi nous gardons une certaine assurance et sérénité dans notre
travail, et le client a la garantie d’obtenir une traduction professionnelle,
donc tout le monde y gagne !
D’une manière
générale, je lis d’abord le texte source, si possible sur son support/format
définitif (PDF, brochure, site web…) pour bien comprendre le contenu d’une part,
et d’autre part m’imprégner du message qu’il véhicule et de la cible qu’il est
censé atteindre. Avant de commencer à traduire, il est en effet important de
savoir à quel public on s’adresse et quel style adopter. Ensuite je passe un
certain temps à rechercher sur internet des sites germanophones qui parlent du
même sujet afin de trouver la bonne terminologie, le « bon ton »
etc. ; en cas de doute je compare avec d’autres sites francophones pour
être sûre qu’on parle bien de la même chose. Au cours d’une traduction, je
retourne parfois des centaines de fois sur internet pour dénicher la petite
info qui me manque. Il arrive aussi qu’on ne trouve rien de vraiment pertinent
ou qu’une phrase soit formulée d’une façon inhabituelle. Dans ce cas, je
m’adresse à l’agence ou au client final pour lui demander des explications. En
général, une petite précision suffit à éclairer le problème et à m’inspirer la
traduction adéquate.
La première traduction
terminée, j’aime bien la laisser « reposer » une nuit avant de me
relire. Souvent, cela aide à avoir les idées plus claires et/ou une toute
nouvelle inspiration pour un passage un peu difficile. Quelle que soit la
longueur du texte (même s’il ne s’agit que d’une phrase), il est indispensable
de se relire soigneusement car c’est la qualité d’une traduction humaine
soignée qui fera toute la différence pour le client vis-à-vis de sa
clientèle : une brochure ou un site internet bien rédigé est la clé de son
succès ! En général, j’effectue deux relectures : la première
consiste à comparer mon « premier jet » avec le texte source afin de
déceler les fautes de frappe, mais aussi détecter d’éventuelles mauvaises
interprétations voire des contresens et autres incohérences par rapport au
texte français. Il faut aussi vérifier qu’on n’a rien oublié ! Ensuite, j’effectue
une deuxième relecture uniquement de ma traduction. Cela me permet de me
détacher du français et de vérifier que le texte cible soit fluide,
compréhensible et « ne sonne pas traduit ». C’est souvent dans cette
phase qu’on fait le plus de modifications de style.
Une fois la traduction
terminée, je l’envoie au client par email ou directement sur son serveur.
Les différences culturelles entre français et allemand donnent-elles du fil à retordre pour la traduction ?
Ah oui, surtout dans
des domaines tels que la gastronomie, la mode ou le lifestyle. Les habitudes
alimentaires et vestimentaires ne sont pas forcément les mêmes, bien que les
tendances soient de plus en plus internationalisées. Par exemple, la mode, qui
vient essentiellement de France et d’Italie, est interprétée différemment
suivant les pays, et puis ce n’est pas le même climat ! Personne ne
s’imagine porter des robes à manches courtes en plein hiver dans la partie nord
de l’Allemagne…
La gastronomie
française est également très prisée en Allemagne et on trouve de plus en plus
de recettes et d’ingrédients culinaires typiques de la cuisine française. Mais
il faut garder à l’esprit que pour la population moyenne, ce sont des mets très
sélects et que les gens ont besoin d’explications supplémentaires sur ce qu’est
une « galette des rois » par exemple, tradition inexistante en
Allemagne. Quant à l’apéritif, c’est quasiment inexistant ou réservé aux
grandes occasions, alors que les produits snacking y sont plutôt consommés tard
le soir, devant la télé…
Dans une traduction,
il est alors important d’adapter le texte cible, soit en y ajoutant une courte
explication, soit en trouvant un équivalent « local » à un produit,
une habitude, un événement.
Je pense également aux
textes marketing avec un message publicitaire : ils sont souvent truffés
de jeux de mots et d’expressions idiomatiques – un vrai casse-tête pour nous
traducteurs ! Là, il faut chercher à adapter, trouver une expression
équivalente dans le même esprit, être créatif. Il m’arrive alors parfois de
faire une pause et de marcher un peu dehors pour trouver de l’inspiration.
Comme cela fait très
longtemps que je vis en France, je suis bien évidemment fortement imprégnée par
la culture française et ne peux pas suivre toutes les évolutions dans mon pays
natal. Alors je profite de mes voyages en Allemagne – en général deux fois par
an – pour faire les supermarchés, les grands magasins, lire les journaux,
regarder la télé etc., bref, tout ce qui peut m’aider à comprendre ces
différences culturelles, les nouvelles tendances, les enjeux de société, les
préoccupations de la population outre-Rhin. Cela m’aide énormément pour mon
travail.
Est-ce que tu notes une évolution du type de projets de tes clients ?
Oui, mais c’est subtil.
Il arrive de plus en plus souvent qu’un client nous demande de traduire une
liste de mots-clés qui lui serviront ensuite pour « bricoler » son
site web tout seul, en insérant simplement les mots-clés aux endroits correspondants.
Cela peut être suffisant lorsqu’il s’agit d’une liste de produits simples sur
un site de e-commerce. Mais la plupart du temps, quand les contenus sont un peu
plus complexes, ce n’est pas une bonne idée. Le langage n’est pas une science
précise où 1 + 1 font forcément 2. Une expression, même si elle est juste, peut
être totalement erronée dans un contexte précis. En plus, l’allemand est une
langue avec une grammaire très compliquée qui doit être adaptée en fonction
d’une phrase entière ; si on se contente d’aligner des bouts de phrase,
cela devient très faux ou ne veut plus rien dire. Il m’est arrivé de signaler
ce problème aux clients qui ont ensuite opté pour une traduction entière. Cela
peut bien sûr coûter plus cher, mais le résultat en sera largement valorisé. Et
un document ou un site web « bien traduit » est beaucoup plus vendeur
et également une satisfaction pour le traducteur impliqué 😉
Qu’est-ce qui est difficile dans ton métier, mais également, qu’est-ce que tu aimes le plus ?
Le plus difficile pour
moi, je l’avoue, ce sont les délais ! Comme dans beaucoup d’autres
secteurs, il y a des périodes « creuses », puis d’autres où les
requêtes se bousculent. Quand je traite plusieurs projets en parallèle et que je
me rends compte que l’un d’entre eux me prend finalement plus de temps que
prévu, cela décale tout mon planning et peut évidemment impacter les autres
projets en cours. C’est là qu’une bonne collaboration avec l’agence est primordiale,
car il faut parfois repousser un délai pour donner la priorité à un autre projet
plus urgent. Ce n’est pas à moi de prendre une telle décision, c’est en
négociant avec mes interlocuteurs de TradOnline qu’on trouve la meilleure
solution.
Ce que j’aime le plus
est la diversité des projets tant en termes de sujets qu’en termes de style et
de type de texte. Dans ce métier, on peut apprendre chaque jour de nouvelles
choses dans quasiment tous les domaines de la vie. C’est extrêmement
enrichissant ! Je n’ai d’ailleurs jamais eu l’impression de tomber dans
une sorte de routine lassante.
Est-ce que tu penses que le métier de traducteur est un métier d’avenir ?
Je dirais que oui,
contrairement à l’avis de certains détracteurs. Bien sûr les traducteurs
automatiques en ligne peuvent apporter un plus aujourd’hui, ils sont adaptés à
notre monde qui bouge : par exemple, ils permettent de comprendre
rapidement un texte étranger dans ses grandes lignes, cela peut être utile pour
des étudiants ou pour une recherche internet en privé. Pour le professionnel
qui veut toucher une clientèle étrangère, ce n’est pas suffisant. Comme je l’ai
déjà dit, les langues ne sont pas une science exacte, donc les robots et autres
IA ne pourront jamais transcrire tout ce qu’un auteur souhaite exprimer. En
plus, avec internet et la mondialisation économique, les besoins et ainsi les contenus
à traduire se multiplient. Donc oui, il y a de l’avenir dans la traduction
humaine !
Quels conseils pourrais-tu donner à quelqu’un qui souhaiterait s’orienter vers les métiers de la traduction ?
Je lui dirais qu’avant
tout, il faut vraiment avoir la passion des langues ! Il ne suffit pas
d’être « bon en langues vivantes » au lycée, il faut également
s’intéresser à la culture du ou des pays étrangers en question et de préférence
y avoir passé un certain temps de sa vie. La culture et les mentalités, cela ne
s’apprend pas dans les manuels… Un autre point très important est bien sûr la
parfaite maîtrise de sa propre langue maternelle, en termes d’orthographe, de grammaire,
de style… Et pour qu’une traduction soit agréable et intéressante à lire, il
faut être créatif, savoir jouer sur la syntaxe et les synonymes.
Un autre atout est
d’avoir la soif de savoir, d’apprendre de nouvelles choses. Quelqu’un qui
aurait des compétences dans un domaine précis mais qui n’aime pas réfléchir à
des sujets variés peut éventuellement réussir dans la traduction technique très
spécialisée. Mais cela ferme certaines portes et me semblerait personnellement
trop ennuyeux.
Souhaites-tu ajouter quelque chose ?
J’ajouterais que j’ai
une deuxième grande passion dans la vie : le théâtre amateur. J’en fais
depuis mon arrivée en France. Au début cela m’a permis, entre autres, de
« gommer » mon accent, mais c’est surtout le plaisir d’interpréter un
rôle dans des pièces de théâtre dans la langue de Molière qui me pousse à
continuer encore aujourd’hui… Je me retrouve d’ailleurs souvent sur scène
accompagnée de 2 de mes enfants à qui j’ai transmis le « virus du
théâtre ». Quel rapport avec mon métier ? Plutôt que dans une salle
de sport, je trouve mon équilibre dans une activité culturelle et
intellectuelle qui m’inspire et qui « nourrit » mon horizon
linguistique.
Je tiens à remercier
TradOnline de m’avoir invitée à participer à ce témoignage et espère que notre
collaboration perdurera encore de nombreuses années !
Bonjour Theresa. Peux-tu nous dire quelle est ton activité professionnelle ?
Je
suis traductrice freelance depuis vingt-trois ans. Il y a très longtemps, dans
une galaxie lointaine, très lointaine, j’étais cantatrice.
Quelles études as-tu faites ? Pourquoi as-tu appris le français ?
Je
suis spécialisée surtout dans la musique, et aussi la littérature. Je n’avais
pas parlé le français « officiellement » depuis l’âge de 15 ans en
Angleterre ! Je l’avais abordé pour de vrai beaucoup plus tard, d’abord
parce que j’étais venue vivre en France, et après parce que c’était la langue
la plus pratique pour communiquer avec mon deuxième mari (un Français). En
fait, c’était surtout lui qui était mon « école », à part la France
elle-même. Je lui dois beaucoup.
Comment t’es venue l’idée de devenir traductrice indépendante ?
Un
moment difficile dans ma vie… Un divorce, le besoin d’avoir un moyen de gagner
ma vie – à ce stade-là, le chant n’était plus possible – et je n’avais aucune
idée de quoi faire. J’ai toujours aimé les mots et la littérature, j’ai chanté
dans plein de langues, j’ai écrit des vers et des histoires toute ma vie, et
j’avais travaillé comme rédactrice pour un dictionnaire pendant plusieurs
années – mais comment utiliser tout ça ? J’étais complètement perdue. Et
puis, un ami m’a dit « pourquoi pas la traduction ? ». J’avais
fait du latin au lycée, et j’avais toujours adoré la traduction, thème et
version, et sa suggestion a été le déclic. Du coup,j’ai passé un
diplôme à l’Université Américaine de Paris, et ça a été le meilleur
investissement de ma vie ! J’ai eu énormément de chance : ça a marché
tout de suite – grâce à ce diplôme, c’est sûr, mais surtout grâce aux gens que
j’ai rencontrés en le faisant.
Comment se déroule une traduction ?
Je
vérifie que c’est dans mes cordes, déjà – et si oui, je fais un premier jet.
Pour moi, comme pour beaucoup de traducteurs (ou probablement tous), j’aime
avoir assez de temps pour pouvoir le « mettre au frigo » pour au
moins un jour (ou quelques heures, même). Le nombre de problèmes de
compréhension qui se résolvent tout seul simplement avec un peu de recul est
incroyable – et souvent le mot juste que l’on cherche désespérément sur le coup
revient automatiquement sans la pression. Aussi, s’il y a des termes techniques
difficiles, etc. – on a le temps de poser des questions au client. Puis, le deuxième
jet, où j’élimine le superflu, je peaufine le style – et pour ma satisfaction
personnelle, et pour le ton du texte – et bien sûr, il faut vérifier
l’orthographe et d’autres erreurs. Puis, une troisième révision. Mais en fait
le processus est sans fin, on ne peut jamais trop relire, et il faut savoir
quand s’arrêter. Il y a autant de façons de faire – surtout avec un texte
rédactionnel (mes préférés) – qu’il y a de traducteurs…
Les différences culturelles entre français et britannique donnent-elles du fil à retordre pour la traduction ?
Oui,
parfois. Une des bêtes noires des traducteurs c’est le système éducatif – les
diplômes, les certificats, les licences, etc. – où souvent il faut écrire toute
une thèse pour décrire quelque chose qui est évident pour un Français mais pas
pour un anglo-saxon. Sinon, je crois c’est le plus flagrant dans les
expressions, les tournures de phrases – parfois il y a des équivalents,
souvent non – mais en fait j’adore ce genre de défi, et surtout de trouver des
solutions pour les jeux de mots. Si je suis défaite par un calembour, je fais
une déprime !
Est-ce que tu notes une évolution du type de projets de tes clients ?
Pas
vraiment, je dois dire. Peut-être parce que je fais ce métier depuis très
longtemps, et que tout le monde a ses habitudes !
Qu’est-ce qui est difficile dans ton métier, mais également, qu’est-ce que tu aimes le plus ?
Évidemment, être très solitaire n’est pas toujours
facile, mais en même temps, ça peut être très agréable. Ce que j’aime c’est
pouvoir utiliser mon temps comme je veux. Si j’ai envie de ne pas travailler
dans la journée, mais plutôt la nuit, je peux (et ça arrive !). Je peux
prendre mes vacances à un moment où ça me convient (l’inconvénient c’est de ne
pas être payée !). Dans le métier même, la chose que j’adore, vraiment,
c’est qu’on apprend quelque chose de nouveau tout le temps, et une chose qui
m’amuse aussi c’est que TOUT apporte de l’eau à son moulin, d’une façon ou d’une
autre. On ne sait jamais quand une pépite d’information aléatoire peut servir
dans une traduction.
Parfois je regrette que les clients abusent un peu
du fait que les choses sont beaucoup plus rapides maintenant, ce qui les
conduit à demander des traductions au dernier moment. Ils auraient toujours une
meilleure qualité si les traducteurs ont assez de temps pour peaufiner leurs
textes.
À part ça, et j’espère que je ne suis pas la seule,
l’évolution exponentielle de la technologie est très – trop – rapide, je
trouve. Heureusement, je bosse pour TradOnline, qui m’aide avec tout cela !
Mais c’est aussi un problème pour la société en général.
Est-ce que tu penses que le métier de traducteur est un métier d’avenir ?
Oui. Même si les machines à traduire deviennent de
plus en plus efficaces, l’élément humain est toujours indispensable, je pense,
pour donner du sens et du style. On n’est pas encore dans une situation comme
dans 1984 de George Orwell, où un des personnages dit « La
destruction de la langue est une belle chose ». Ça fait froid dans le
dos ! Cela dit, bien sûr les traducteurs doivent s’adapter aux changements
technologiques dans le métier. Qui peuvent être très bien, d’ailleurs !
Quels conseils pourrais-tu donner à quelqu’un qui souhaiterait s’orienter vers les métiers de la traduction ?
Tout
apporte de l’eau à son moulin, comme j’ai dit… Donc on peut venir à la
traduction depuis beaucoup de disciplines, je pense. Mais je ne me sens pas
vraiment qualifiée pour donner des conseils à ce stade de ma vie. Le métier a
changé énormément depuis mes débuts ; je pense que c’est plus dur pour les
jeunes maintenant, avec toutes les compétences et les technologies qui sont
apparues ces dernières années. Quand j’ai commencé, le fax était déjà un
miracle – et Internet, le mail, Google et tout et tout et tout n’existaient
même pas !
Souhaites-tu ajouter quelque chose ?
Oui – en gros, j’aime vraiment ce métier ; je
me sens extrêmement privilégiée de pouvoir le faire. En plus, les gens de
TradOnline sont adorables. Et ça n’est vraiment pas rien…
Bonjour Verena. Peux-tu nous dire quelle est ton activité professionnelle ?
Bonjour ! Je travaille depuis comme traductrice indépendante et relectrice à plein temps, tant pour des sociétés de traduction (comme Trad Online) que pour des sociétés et des clients particuliers. Je traduis notamment du français vers l’espagnol mais aussi de l’anglais vers l’espagnol.
Quelles études as-tu faites ? Pourquoi as-tu appris le français ?
Depuis toute petite, j’ai toujours aimé jouer avec les mots et avec les langues. Je lisais beaucoup et dès que j’ai commencé à étudier l’anglais à l’école, je m’amusais à traduire les paroles des chansons que j’écoutais.
C’est donc tout naturellement que je me suis dirigée vers des études linguistiques. J’ai étudié la philologie arabe avec le français comme deuxième langue. Même si je n’étais pas très bonne au lycée en français (et oui, ça arrive :)), je suis tombée amoureuse de la langue et de la culture française. Ayant grandi à Grenade, j’ai toujours été attirée par la musique, la culture, l’histoire et la langue arabe. J’ai d’ailleurs effectué plusieurs séjours en Tunisie, en Égypte et en Syrie pour étudier l’arabe.
Ce parcours universitaire m’a donné la volonté d’utiliser les compétences linguistiques acquises dans mon futur métier. La traduction est donc devenue une évidence!
J’ai alors effectué mes études de Traduction et Interprétation à l’Université d’Alicante, études complétées par un Master en Traduction Institutionnelle.
Aujourd’hui, je continue toujours à ma formation et de langues et de traduction en suivant des cours ou en effectuant des stages présentiels ou en ligne.
Comment t’es venue l’idée de devenir traductrice indépendante ?
Après mes études d’arabe je ne savais pas très bien quel chemin choisir, puisque ni l’enseignement ni la recherche, des options typiques pour les études linguistiques, se trouvent dans mes vocations. Étant bénévole des ONG comme traductrice/interprète de français (sans pour autant avoir encore une vraie formation, mais je pensais que je pouvais rendre un petit service quand même), j’ai décidé de tenter mes chances pour les preuves d’accès aux études de traduction et interprétation. Je les ai bien réussis et j’ai commencé mes études. À l’époque je travaillais dans un autre secteur, mais après avoir fait mes études je n’ai pas eu des doutes, je voulais devenir traductrice, car j’avais trouvé là une vraie vocation, un métier passionnant qui mélangeait langue, culture et dynamisme, et qu’à chaque projet supposait un nouveau défi. Aussi, la situation économique et professionnel en Espagne après la crise a poussé pas mal de gens, dont moi, à se lancer comme travailleurs indépendants. L’entreprise privée à l’époque n’offrait pas de grandes chances ni garanties à niveau professionnel. J’ai décidé de devenir maîtresse de mon propre chemin.
Qui sont tes clients (secteur d’activité) ?
Au fil des années j’ai développé une bonne maîtrise de différents secteurs. D’abord très attirée par le domaine juridique et légal, puisque je suis traductrice assermentée de français, je me suis focalisée sur ce secteur, en suivant des formations complémentaires, comme mes études de master ou par des formations privées. Mais les besoins de mes clients et mes autres points d’intérêt m’ont permis élargir mes secteurs d’activité, à savoir : e-mail marketing, brevets, traduction scientifique et technique, cosmétique, secteur nucléaire.
J’ai aussi la chance de pouvoir traduire des sujets que j’aime bien et qui m’intéressent particulièrement comme la mode, la médecine, la santé, le sport, la nutrition et le bien-être…
En général j’ai une curiosité naturelle pour presque tout ce qui m’entoure, ce qui me permet de porter un vrai intérêt à (presque) tout sujet que je dois traduire. Bien entendu, il y a des domaines qui me passionnent plus que d’autres…
Je travaille aussi comme interprète de conférences ou de liaison, tant en Espagne qu’à l’étranger, pour des associations ou pour des entreprises privées.
Comment se déroule une traduction ?
Actuellement on reçoit la plupart du travail de traduction par internet, directement dans la boîte de réception du mail ou bien par des plateformes numériques des clients, ceci est le cas notamment des sociétés de traduction ou des clients ayant des sites web avec des besoins de traductions très importantes et vers des différentes langues.
Après avoir vérifié que le texte rentre bien dans mes compétences, je prépare le dossier en utilisant mon logiciel de gestion, en l’assignant un numéro de projet et enregistrant les données les plus importantes (nombre de mots, date de livraison, client et sujet). Avant d’entamer la traduction je lis le texte entier ou une partie s’il est très long pour me faire une idée des éventuelles difficultés de traduction et du temps que je peux mettre à les résoudre. Après je « prépare » le texte, bien en me servant des outils de traduction assistée par ordinateur (surtout à ne pas confondre avec la traduction automatique) dans lesquels je télécharge le projet, bien en convertissant le document si le fichier original est en format autre que word pour pouvoir bien travailler.
Ensuite je me lance dans la traduction proprement dite et je traduis en faisant des recherches et des annotations pour confirmer des termes avec le client si besoin ou pour vérifier un terme/une expression donnés. J’aime bien quand le client est réactif et s’implique dans la traduction, fournissant de l’information complémentaire ou éclaircissant les idées. Cela n’est évidemment pas toujours possible, car parfois le client n’est pas l’auteur du texte ou n’est simplement pas en mesure de répondre. Mais c’est vrai que c’est toujours bien de pouvoir avoir une communication avec le client. La compréhension d’un texte ne se limite pas à la compréhension du mot à mot, et le message ou l’adéquation de la traduction au public cible ne sont toujours pas évidents sans l’aide du client !
Après avoir fini la traduction, je la relis pour m’assurer que tout a été bien traduit, que les phrases, le style et la terminologie sont cohérents et je passe le correcteur orthographique (pour nous traducteurs il n’y a rien de pire qu’une coquille ou une faute d’orthographe, mais cela arrive à tout le monde !). Un autre aspect auquel je porte une attention spéciale est la mise en page de la traduction, que j’essaie de reproduire suivant l’original autant que possible.
Finalement, si j’ai le temps, j’aime bien laisser une journée entre la traduction et la dernière relecture avant d’envoyer le document, pour relire le texte avec des « yeux nouveaux », on trouve toujours quelque chose à améliorer. Mais en faisant attention à ne pas investir un temps fou, car il faut se rappeler ce qu’on dit souvent entre traducteurs : on ne finit jamais une traduction, on ne fait que la livrer.
Est-ce que tu notes une évolution du type de projets de tes clients ?
Oui et non. En ce moment j’essaie de trouver des nouveaux clients qui rentrent un peu plus dans mes secteurs d’activité plus, mais cela ne dépend entièrement de moi, mais des besoins des clients. J’ai des clients de longue date pour lesquels je traduis quasiment toujours le même type de textes, ce sont notamment des entreprises privées ou des sociétés de traduction très ciblées. Il y a des sociétés de traduction qu’offrent des projets très variés, du juridique aux contenus de sites web de mode… Ce que j’ai observé est une hausse des traductions des applications pour des dispositifs portables, des logiciels et plateformes digitales de vente, de services ou de formation en ligne.
Qu’est-ce qui est difficile dans ton métier mais également qu’est-ce que tu aimes le plus ?
Ce que je trouve le plus difficile est la gestion du temps, la charge de travail des traducteurs étant variable et imprévisible nous faisant étirer le maximum possible les journées de travail. Comme traductrice indépendante je dois m’occuper de la gestion de mes projets, de la facturation, de mon site web, de ma présence en ligne, de la prospection de clients et bien entendu de la traduction elle-même. Cela peut être assez contraignant parfois…
D’autre part il y a la solitude, car la plupart d’entre nous travaille à la maison, sans personne à qui parler, sauf la famille ou ses animaux de compagnie ;-). C’est pourquoi depuis plus d’une année j’ai loué un poste dans un co-working, ce qui me permet rencontrer des professionnels d’autres métiers, sortir de la maison, et travailler dans un environnement de bureau. J’ai toujours la possibilité de travailler à la maison si je le veux ou de me déplacer à mon bureau.
De l’autre côté, on a toujours la possibilité de pouvoir travailler à distance depuis n’importe où, je n’ai besoin que d’une prise et d’une connexion internet ! Cela me permet de faire des séjours à l’étranger pour continuer à approfondir mes connaissances linguistiques et culturelles de différents pays ou de voyager tout simplement. J’aime aussi le fait de ne pas avoir un chef, mais des clients auxquels on doit répondre, et avec qui on entretient une relation différente que celle de chef-subordonné.
Finalement, comme je l’ai dit avant, j’aime bien tout ce que j’apprends de chaque projet et les défis que certaines traductions posent.
Est-ce que tu penses que le métier de traducteur est un métier d’avenir ?
Oui, car on vit de plus en plus dans un monde ouvert à l’international grâce à internet, et où la mobilité des gens, la transmission des connaissances et d’information en général est constante, la traduction est un besoin croissant. Une preuve ? La prolifération d’applications de traduction et interprétation pour smartphones et les investissements en traduction automatique. Cela peut devenir une menace pour les traducteurs ou une opportunité, car il y aura peut-être dans l’avenir de plus en plus de clients se tournant vers ce type de traduction qu’à mon avis aura toujours besoin de l’œil humain pour assurer la qualité. D’autre part, il y a des domaines pour lesquels les machines ne suffiront pas. Je pense à la traduction juridique et assermentée, pour les conséquences légales que peut entraîner une erreur ou un contresens, ou la traduction littéraire qu’est le pur produit de l’esprit humain.
Pour nous traducteurs il est clair qu’une machine ne pourra jamais nous remplacer 100 %, mais je pense c’est à nous de faire valoir notre métier et d’améliorer et offrir un produit de la plus haute qualité.
C’est qui est clair c’est que le besoin de traduction est grandissant, et dans l’avenir il faudra savoir aller de la main avec les avancées techniques.
Quels conseils pourrais-tu donner à quelqu’un qui souhaiterait s’orienter vers les métiers de la traduction ?
La traduction est un métier qui exige une vaste connaissance, non seulement des langues de travail, mais plutôt d’une culture générale d’abord et puis du secteur particulier de chaque projet en question. Il est impossible d’avoir une connaissance approfondie de tous les secteurs, le monde est trop vaste !
Je recommande alors de trouver une spécialité et élargir les connaissances et le vocabulaire dans les langues de travail. Il est recommandable de trouver une spécialité qui nous passionne ou qui soit intéressante professionnellement. Après d’autres spécialités vendront ! Si on a déjà une formation ou un métier préalable dans un domaine quelconque, il serait une bonne idée de se spécialiser dans ce secteur qu’on connait déjà.
Quant aux compétences linguistiques, il ne s’agit pas de parler une langue étrangère parfaitement, mais de comprendre ses nuances, son fonctionnement, la culture qui l’entoure et les différents registres. Aussi, il ne faut pas négliger la langue d’arrivée, car finalement c’est le rendu qui compte ! Nul besoin de devenir un dictionnaire vivant, l’intéressant c’est d’avoir des ressources.
Personnellement je continue à suivre des formations dès que j’ai un peu de temps et à faire des cours de langues. Aussi, j’écoute la radio française tous les jours, des podcasts variés, je lis les actualités en français et je suis des médias et des personnalités francophones dans les réseaux sociaux, ce qui me permet être à jour de ce qui se passe et de l’utilisation de la langue.
Souhaites-tu ajouter quelque chose ?
Je pense que j’ai assez dit ! Je pourrais parler pendant des heures sur la traduction et mon métier J J’aimerais juste inviter les gens à valoriser le travail des traducteurs et à chercher – et même exiger – de la qualité dans les textes.
Merci pour cette petite interview et de nous donner de la visibilité ! Et bien entendu, merci pour la collaboration de longue date qu’on entretien, vous êtes une des meilleures sociétés de traduction que je connaisse !
En même temps que mes études universitaires, j’ai commencé à travailler bénévolement auprès d’une ONG ce qui m’a servi pour perfectionner mon arabe et mon français et je me suis essayée à la traduction.
J’ai effectué un stage de 6 mois dans le Service de traduction du Centre de langues de l’Université d’Alicante et ai même pu approcher la gestion de projet de traduction.
Mes différentes expériences en traduction et ce dernier stage m’ont donné envie de me lancer en tant que freelance et ainsi est né Traducible!
Mon métier de traductrice me passionne : j’adore jouer avec les mots, apprendre à chaque nouvelle traduction des nouveaux mots dans toutes les langues de travail, feuilleter des dictionnaires et m’immerger dans un nouveau monde. Chaque traduction est un défi et est très stimulant.
J’apprécie également la relation que j’ai avec mes clients : comprendre leurs besoins, les accompagner et découvrir leurs histoires. Au centre de la traduction, il y a l’humain, les échanges culturels et la communication et ce sont aussi ces aspects là que j’aime!
Bonjour Ivana. Peux-tu nous dire quelle est ton activité professionnelle ?
Bonjour ! Je suis traductrice. Je traduis du français, de l’anglais et de l’espagnol vers le portugais.
Quelles études as-tu faites ? Pourquoi as-tu appris le français ?
J’ai une licence en traduction. J’ai commencé à apprendre le français à l’école, comme 2e langue (la première étant l’anglais à la sortie de l’école primaire), parce que c’était obligatoire et qu’il n’y avait pas d’autres langues à choisir. Bien que j’aie toujours eu de bonnes notes les 3 années obligatoires, je n’aimais pas le français. Alors quand j’ai pu choisir, j’ai changé et j’ai commencé à apprendre l’allemand jusqu’à l’université. J’ai commencé un cours pour être enseignante d’anglais et d’allemand. Ironie du destin, ma mère est allée travailler en Suisse auprès des Nations Unies et j’ai dû partir avec elle. À ce moment-là, tout ce que savais dire en français c’était « Je m’appelle Ivana, j’ai 19 ans » et pas plus que ça. Je suis allée dans une école pendant la première année rien que pour apprendre à parler français. J’ai eu de la chance de connaître deux filles francophones qui sont devenues mes meilleures amies et j’ai pu apprendre à bien parler. Je suis retournée avec tout ce savoir au Portugal et suite à une erreur avec les examens d’accès à l’université je n’ai pas pu intégrer le cours d’enseignante. J’ai donc choisi un cours de traduction, espérant changer l’année d’après. Mais j’ai tellement aimé la traduction et le français que c’est ce que j’ai fini par suivre. C’est donc grâce au hasard que je fais aujourd’hui ce que j’aime vraiment.
Comment t’es venue l’idée de devenir traductrice indépendante ?
Au Portugal on a
deux choix : soit on est indépendant et on est rémunéré à la mission, soit
on travaille pour une agence et on gagne moins de 1 000 € par mois
(dans la plupart des agences). On opte donc pour le premier choix. Le revenu
devient plus ou moins stable quand on a des clients réguliers et la différence
est significative.
Qui sont tes clients (secteurs d’activités) ?
Mes clients sont
plutôt des agences de traduction. Je n’ai des clients directs que très rarement
et c’est plutôt pour traduire des documents certifiés.
Comment se déroule une traduction ?
Tout d’abord je
consulte mon agenda pour regarder le planning. Il y a des jours où j’ai plusieurs
petites traductions à rendre pour le jour même ou le lendemain, ou de grandes
traductions que je dois en partie traiter ce jour-là aussi (réparties sur
plusieurs jours depuis le début du projet). Je commence selon la priorité du
projet à rendre. Si j’ai une grande traduction en mains, je garde toujours la
partie de cette traduction-là pour la fin. En traduisant, j’ai toujours
plusieurs pages internet ouvertes, comme le dictionnaire de la langue
correspondante vers le portugais, Linguee pour m’inspirer avec des synonymes et
une page Google aussi pour des synonymes. J’essaie toujours de trouver le
meilleur mot possible lorsque la traduction portugaise ne me vient pas tout de
suite en tête.
Les différences culturelles entre français et portugais donnent-elles du fil à retordre pour la traduction ?
De nos jours, on trouve tout sur Google, les mots, les expressions. Je ne pense pas que ce soit une barrière.
Qu’est-ce qui est difficile dans ton métier mais également qu’est-ce que tu aimes le plus ?
Le plus difficile
c’est de gérer certains relecteurs. Ceux qui sont toujours à la recherche de la
petite bête et qui s’efforcent de démontrer que le traducteur a fait un mauvais
travail alors que tout ce qu’ils font c’est mettre quelques synonymes et pas
plus. Une autre chose est de gérer certains clients qui devraient nous faire
confiance, mais qui se méfient tout le temps. Ce que j’aime le plus c’est également
mes clients, ceux qui me font confiance, qui ont toujours un mot sympa ou un
beau geste à Noël avec un mail, une carte postale, un petit cadeau. Cela fait
très plaisir. On me demande souvent si ce n’est pas embêtant d’être toute la
journée seule à la maison derrière un écran. Je réponds toujours que non,
surtout grâce à cette interaction.
Est-ce que tu penses que le métier de traducteur est un métier d’avenir ?
Oui, on aura
toujours besoin de quelqu’un pour traduire des choses, notamment dans les
langues plus rares. Avec la traduction automatique, j’ai conscience que les
choses changeront un peu dans peu de temps. Mais il faut encore éduquer les
gens pour le monde de la traduction. L’autre jour une dame me demandait si je
pouvais traduire l’acte de naissance de sa fille. Quand je lui ai dit oui et
qu’il fallait aller chez le notaire (on n’a pas le statut de traducteur
assermenté au Portugal) et qu’il fallait payer, elle m’a répondu « non,
merci » ; elle pensait que je pouvais faire cette traduction vite
fait et ne rien facturer. Et je ne la connaissais de nulle part.
Quels conseils pourrais-tu donner à quelqu’un qui souhaiterait s’orienter vers les métiers de la traduction ?
Il faut savoir
que pour faire ce métier, il faut être méthodique et respecter les délais. Ceci
est très important si on veut fidéliser notre client et si on veut continuer à
recevoir du travail. Je conseille aussi l’inscription à une association de
traducteurs. L’interaction avec d’autres traducteurs est également très
importante, soit sur les réseaux sociaux ou sur place lors d’événements liés à
la traduction.
Dans sa volonté constante de satisfaire les exigences de ses clients à envergure internationale, TradOnline propose un service d’interprétation sur mesure. De la consécutive à la liaison en passant par la simultanée, nous vous aiguillons vers la solution la plus adaptée à votre besoin. Nous souhaitions revenir sur l’une de nos dernières missions réalisées pour illustrer une situation particulière en termes de besoin en interprétariat : les journées de formation.
Descriptif du besoin client :
Notre client avait mis en place un nouveau logiciel au sein de son entreprise et les nouvelles fonctionnalités de cet outil devaient être présentées à l’ensemble des collaborateurs. Chacun ayant une utilisation propre de cet outil, des groupes ont été constitués en fonction des besoins. Or, la présentation des fonctionnalités allait être donnée par 2 techniciens indiens en anglais. Notre client avait donc besoin d’un interprète anglais-français lors des séances de formation.
Le projet s’articulait autour de 3 missions de 3 à 4 semaines chacune entre janvier et septembre, à raison de 3 séances de formation de 2 heures par jour et se déroulant sur 3 sites différents.
Comment TradOnline a géré cette demande ?
Pour traiter cette demande, TradOnline a d’abord attribué un chef de projet à cette mission d’interprétariat particulière qui touchait 3 villes différentes à des dates assez éloignées. Au vu des besoins de formation sur site, la chef de projet attitrée a tout naturellement orienté l’organisation de cette mission vers de l’interprétation consécutive (pour en savoir davantage sur les différents types d’interprétation, consultez notre page ici).
De plus, pour répondre aux exigences de cette mission technique, notre chef de projet a proposé un interprète spécialisé dans le domaine informatique et expérimenté sur des missions similaires (formation en interne chez les clients) disponible pour l’ensemble des missions pour une meilleure homogénéité entre les sessions de formation et une maîtrise grandissante du sujet par l’interprète.
La complexité du projet :
Le projet était assez ambitieux, car le budget était conséquent et nécessitait une optimisation maximale des coûts. Il fallait également trouver un interprète qui accepte de travailler seul (en général les interprètes travaillent en binôme), pouvant se libérer 3 à 4 semaines pour chaque mission, et idéalement pour les 3 missions. Parmi les interprètes référencés chez TradOnline, notre équipe a réussi à trouver la personne idéale et disponible. Or, l’humain n’est pas infaillible et le risque majeur de ce projet aurait été que l’interprète tombe malade pendant l’une des missions organisées. Par chance, cela ne s’est pas produit. Si cela avait été le cas, nous aurions été en mesure de le remplacer, mais la répercussion financière aurait été lourde pour TradOnline, comme pour toute solution d’urgence…
Le + de TradOnline :
Grâce à nos rapports privilégiés avec l’ensemble de nos interprètes et traducteurs, nous avons pu négocier les honoraires de l’interprète et ainsi répondre au budget de notre client. Le bon encadrement de la mission par notre chef de projet a aussi mis l’interprète en confiance.
Le choix de l’interprète sur ce type de mission est crucial : TradOnline a su sélectionner la personne compétente pouvant s’intégrer facilement aux groupes tout en maîtrisant les contenus de la formation.
Enfin, notre chef de projet dédiée s’est montrée très organisée (réservation de l’hôtel pour chaque site, lien entre le client et l’interprète en amont pour les programmes de formation, etc.) et à l’écoute aussi bien de l’interprète que du client.
Les conseils de TradOnline pour ce genre de demande :
Tout repose essentiellement sur le choix de l’interprète et du chef de projet :
l’interprète, car il est vecteur de l’image de l’agence de traduction chez le client ;
le chef de projet, car il doit être méticuleux et consciencieux. Il doit comprendre l’enjeu de la réussite des missions et tenir compte du budget que cela représente pour le client.
Le déroulé du projet en deux mots : capacité d’adaptation et organisation.
Pour conclure, notre client a été très satisfait sur tous les points, tant sur la gestion du projet que sur la qualité de l’interprétariat proposé. L’ensemble des collaborateurs étaient ravis des journées de formation et des échanges entre les formateurs indiens et l’interprète.