On parle de datas partout et tout le temps. Et au juste, pourquoi est-ce si important d’utiliser correctement ses datas, notamment quand on parle de traduction ?
Si vous êtes une entreprise exportatrice depuis plusieurs décennies, vous avez sans doute fait traduire des centaines de documents dans diverses langues. Vous ne le savez peut-être pas, mais cet historique de traductions pourrait représenter une source d’économies importantes pour vous !
Comment ? Grâce à ces traductions nous pouvons créer une mémoire et ainsi réduire le coût de vos traductions futures. C’est ce qu’on appelle « faire un alignement de fichiers ».
Nous allons essayer de vous expliquer concrètement comment ça fonctionne.
Qu’est-ce qu’un alignement ?
Il s’agit d’un processus permettant la mise en parallèle d’un fichier source et d’un fichier cible qui se correspondent en tout point, au même format.
Quand on place ces 2 fichiers dans notre outil, le logiciel propose des concordances entre la source et la cible, comme ici :
Ce sont aux traducteurs de valider si ce que propose le logiciel est bien correct.
Pourquoi réaliser un alignement ?
Réaliser un alignement permet de transformer des traductions existantes en segments/unités de traduction à ajouter à une base de données plus communément appelée « mémoire de traduction » pour la créer, l’alimenter ou la mettre à jour.
Ensuite cette mémoire de traduction pourra être utilisée pour vos nouveaux projets.
Double enjeu financier et qualitatif à la clé !
En effet vos factures sont optimisées puisque nous récupérons du contenu déjà traduit qui demandera moins de temps de traitement à nos traducteurs.
En revanche, attention à nous envoyer uniquement des contenus dont la qualité est avérée car nous ne corrigeons pas les contenus que nous alignons. Ce serait beaucoup trop chronophage et onéreux.
Gain qualitatif également, car l’utilisation d’une mémoire de traduction permet de préserver la terminologie d’un projet à un autre. La mise en place d’un glossaire peut également y contribuer.
L’alignement permet donc au traducteur de gagner du temps lorsqu’il traduit un nouveau projet. Comment ça se passe pour lui concrètement ?
L’unité de traduction sera recyclée et suggérée par la mémoire de traduction si le document à traiter contient une unité similaire ou strictement identique à l’une précédemment traduite. Le traducteur ne sera pas contraint de la retaper, mais seulement de la lire, la modifier au besoin et la valider.
Voici la vision du traducteur sur notre outil d’aide à la traduction lorsqu’il travaille sur l’un de vos fichiers :
Comment procède-t-on ?
Nous utilisons nos outils d’aide à la traduction (memoQ ou Studio). Les fichiers sources et cibles sont mis face à face. Le traducteur valide les unités de traductions pour établir des paires. Dès lors que toutes les correspondances sont validées, nos outils enregistrent une base de données que nous utilisons pour créer une mémoire de traduction, l’enrichir ou la mettre à jour.
Ajustement des liens entre les unités de traduction
Unités relues et validées, prêtes à être importées dans la mémoire de traduction
Importation dans la mémoire de traduction (TM)
Quels sont les différents types d’alignements ?
Alignement sans relecture pour créer des correspondances dans la mémoire de traduction :
Parfois les fichiers à réutiliser peuvent être extrêmement volumineux et dans ce cas nous pouvons prendre la décision (avec le client) de ne pas valider l’alignement et d’utiliser vos ressources en guise de documents de référence.
Dans ce cas-là, il n’y aura pas de mémoire de traduction créée à partir de ces documents (ce serait trop risqué !) et le pourcentage de répétitions entre votre nouveau document à traduire et les documents de référence sera moins important. Cela dit cette option peut s’avérer quand même intéressante d’un point de vue financier, surtout si les fichiers sources et cibles sont au même format (par exemple : .docx et .docx) et découpés de la même façon.
L’alignement sera réalisé automatiquement sans contrôle supplémentaire.
L’exemple ci-dessous met en évidence les limites de l’alignement sans relecture, car une seule phrase peut perturber l’intégralité d’un alignement :
Alignement avec relecture :
Lorsque vous savez que du contenu non présent dans le document source a été rajouté dans le document cible, alors il est nécessaire de procéder à une relecture humaine de cet alignement.
Dans un tel cas, le traducteur contrôlera tour à tour les unités sources et cibles et ajustera manuellement les liens pour les faire correspondre les unes aux autres.
Les unités une fois validées sont importées dans la mémoire. Selon les spécificités et les demandes de nos clients, elles seront considérées comme des répétitions exactes (100 %) lors du prochain projet ou bien comme des répétitions partielles (99 %) si le client préfère qu’elles figurent à l’ensemble du contexte lors du prochain projet. Dans ce second cas, le chef de projet applique un pourcentage de pénalité lors de l’import dans la mémoire de traduction.
À noter : il est également possible de créer plusieurs mémoires de traductions à partir de vos contenus, selon leur nature. Ainsi vous pourriez avoir une mémoire « juridique », une mémoire « technique » ou encore une mémoire « marketing » avec des termes traduits de manières différentes selon ces projets.
N’hésitez pas à nous contacter afin de mieux comprendre les enjeux de la réutilisation de vos contenus traduits ainsi que de l’utilisation d’une mémoire de traduction unique au sein de votre entreprise !
Selon les cas, nous pourrons vous offrir cette mémoire de traduction 🙂
Chez TradOnline, nous aimons gérer des projets de grande
envergure. Alors, lorsqu’un pureplayer de la musique nous a demandé de traduire
sa plateforme dans 29 langues, nous avons dit banco ! TradOnline ne
recule devant aucun défi : pluralité de langues et technicité des supports
de traduction, c’est notre dada 😉
Descriptif du besoin client :
Notre client, une plateforme française de distribution
numérique dédiée à l’écoute de musique en streaming, nous a sollicités pour
faire traduire l’ensemble du contenu de son site Web et de son application
mobile. Le contenu est rédigé en anglais et doit être traduit dans 29 langues.
Notre client a des besoins récurrents : tous les mardis
après-midi un volume allant de 200 à 700 mots doit être traduit pour le
jeudi midi. Ce client a aussi besoin que nos équipes suivent son process
interne. Le contenu à traduire est disponible via Transifex, une plateforme de
gestion des traductions basée sur le cloud et optimisée pour la localisation,
ainsi que sur la suite Google Docs pour travailler avec des documents partagés.
Comment TradOnline gère ce type de demande ?
Avec un process réglé comme du papier à
musique orchestré par un chef de projet unique !
Plus il y a de langues à traduire, plus il y a de traducteurs et donc d’intervenants au projet, et plus le projet est complexe à gérer. En effet, lorsqu’un process est mis en place il faut veiller à ce que chaque intervenant le respecte. La complexité du projet relève également des délais courts, des instructions client nombreuses et des outils mis en place pour la traduction. Le chef de projet intervient donc pour contrôler que chaque intervenant, traducteurs et relecteurs, applique bien les consignes, suive le process établi, respecte le planning et les délais. Il veille également à ce que l’ensemble du contenu soit bien traduit dans toutes les langues demandées et que la terminologie soit homogène d’un projet à l’autre. Enfin, il intervient aussi en qualité de support, pour aider les traducteurs et relecteurs à se connecter aux différents outils de travail, ici Transifex et Google Docs.
Avec un contrôle-qualité supérieur, pour un
rendu sans fausses notes !
Pour garantir une qualité de traduction
élevée et assurer la cohérence terminologique, nous avons nommé un relecteur
interne en plus des binômes de traducteurs/relecteurs. Ce relecteur chargé du
contrôle qualité avant livraison a lui aussi un rôle important pour des
livrables de qualité. En effet, il vérifie, pour chaque combinaison
linguistique, que toutes les consignes client sont bien respectées, que les
suggestions d’améliorations ont été appliquées et que les choix terminologiques
validés sont repris d’un projet à l’autre.
Pour résumé, le chef de projet, véritable chef d’orchestre, joue un rôle clé pour le bon déroulé d’un projet de cette envergure qui mêle de nombreuses parties prenantes. Le contrôle qualité est une phase essentielle pour des traductions qui répondent pleinement aux exigences du client.
Le + TradOnline :
Une disponibilité et une écoute sans pareilles
TradOnline a l’expérience des projets de localisation dans
une multitude de langues. Notre équipe fait régulièrement des points avec
toutes les parties prenantes sur les changements éventuels à apporter, les
nouveautés mises en place ou tout simplement pour faire un état des lieux ponctuel.
Si les équipes mises en place venaient à ne plus convenir au client, TradOnline
sait rebondir et les remplacer si nécessaire.
Les conseils de TradOnline :
Pour un projet d’une telle envergure, il convient de bien sélectionner ses équipes et de leur détailler le projet en amont. Il est important de prendre le temps nécessaire pour se familiariser avec les différentes plateformes, avoir conscience des exigences client en termes de délais et de respect des consignes avant de se lancer dans la traduction.
Il est également primordial de prendre du recul pour améliorer les pratiques et simplifier les process pour chaque partie prenante.
Le projet en un mot ?
Réactivité ! Être disponible et prévoyant, car les délais sont très courts : il faut savoir réagir vite et anticiper tout retard éventuel.
Pour conclure, notre client s’est montré jusqu’à présent très satisfait des traductions livrées et de la cohérence maintenue entre chaque projet. Il apprécie notamment notre capacité de remise en cause permanente et notre volonté d’améliorer et de simplifier les process. Conscient des difficultés que peut poser ce genre de projet, il souligne nos efforts pour faire face aux imprévus (retards de certaines équipes ou remplacement des binômes de traducteurs).
Avoir un site Web ou un site e-commerce nécessite un vrai travail de réflexion en amont si vous souhaitez vous développer à l’international. Il faudra bien évidemment localiser l’ensemble de vos contenus visibles en ligne, mais il faudra également veiller à ne pas oublier tous les éléments qui ne se voient pas, ils sont précieux ! En effet, si vous souhaitez optimiser votre site Web et être bien référencé sur les marchés que vous ciblez, les éléments invisibles, autrement dit les balises, ne doivent pas être oubliés ! On vous explique tout
Construire une stratégie SEO efficace
Une stratégie de SEO, ou d’optimisation des moteurs de recherche, est composée de nombreux éléments. Le plus significatif de ces éléments est le contenu de votre site web. Un contenu de qualité, en constante évolution, ainsi que l’utilisation de vos mots-clés font partie des fondamentaux pour réussir à apparaître en première page sur les moteurs de recherche. En réalité, une bonne indexation est primordiale puisqu’elle conduit à une augmentation du nombre de visiteurs sur votre site Web et donc à une hausse de vos ventes. Pour ce faire, outre la traduction de vos contenus optimisée sur le plan du SEO (c’est-à-dire avec les mots-clés utilisés dans les pays cibles), il faudra traduire les balises « titre » et les méta descriptions.
Que sont les balises <title> et les méta descriptions ?
Rappelons tout d’abord qu’une balise « titre » est une balise HTML correspondant aux titres de vos pages Web. Elle est utilisée par les moteurs de recherche pour comprendre le contenu de votre page. En bref, c’est cette même balise qui est affichée comme titre de votre page lorsque celle-ci apparaît dans les résultats de votre moteur de recherche, ou dans les résultats de recherche organique (non payante).
Les balises <title> doivent être choisies avec soin et utiliser idéalement 50 à 60 caractères, espaces compris.
En fait, les experts recommandent d’utiliser d’abord votre mot-clé primaire, puis le secondaire et enfin votre nom de marque. Il est important de noter que la balise <title> apparaît également dans l’onglet du navigateur, alors assurez-vous qu’il s’agit bien de ce que vous voulez faire apparaître en haut de l’écran de vos visiteurs !
Que sont les méta descriptions ?
Les méta descriptions sont des résumés de la page apportant plus de contexte à la balise <title>. Elles ne doivent pas dépasser 155 caractères, car sinon elles risquent d’être tronquées. Bien que les méta descriptions ne favorisent pas le classement, elles peuvent influencer le taux de clics, lui-même facteur d’un bon classement. En HTML, elles ressemblent à cela :
<meta name=”description” content=”Example”>
Bien évidemment, vos principaux mots-clés doivent aussi apparaître dans la méta description de façon naturelle.
Pourquoi est-ce important ?
Les visiteurs potentiels décident de cliquer ou non sur une page en fonction de ce qu’ils voient dans les résumés, autrement dit en se basant sur ces méta descriptions. Traitez-les comme des annonces ; elles doivent être percutantes et précises. Méfiez-vous cependant ! En effet, même si le visiteur clique sur votre page, il peut quitter immédiatement votre site Web si cela ne correspond pas à sa recherche… ce qui est très mauvais pour votre référencement.
Enfin, tout comme pour les mots-clés, vos balises <title> et vos méta descriptions doivent être différentes pour chaque page.Une agence de traduction telle que TradOnline est compétente pour vous conseiller sur ce point essentiel qu’est le référencement. N’hésitez pas à nous consulter avant de vous lancer dans la traduction de votre site Web, nos chefs de projets sont rompus aux méthodes de SEO et vous guideront pas à pas !
Bonjour Georgie. Peux-tu nous dire quelle est ton activité professionnelle ?
Je travaille en tant que traductrice indépendante,
et traduis du français et de l’espagnol vers l’anglais.
Quelles études as-tu faites ? Pourquoi as-tu appris le français ?
À l’école primaire, nous avons commencé le français
à l’âge de huit ans. Parmi les premiers mots que nous avons appris figurait
l’expression « pain au chocolat ». Comme je vis en Aquitaine j’ai dû revoir
ma copie !… J’adorais apprendre des chansons en français comme « Sur
le Pont d’Avignon », et les langues, l’anglais et la littérature anglaise
ont toujours été mes matières préférées et pour lesquelles j’avais le plus de
facilités.
Lorsqu’il s’est agi de choisir ma voie à l’université,
j’étais très intéressée par les sciences politiques, la philosophie et l’anglais
mais je n’imaginais pas renoncer à étudier les langues étrangères et j’ai
décidé de faire des études de commerce international et de langues à
l’Université Heriot Watt. Lorsque j’ai commencé mes études, j’ai découvert que
Heriot Watt était l’une des meilleures universités pour l’interprétation et la
traduction et j’ai décidé de changer de voie. Ainsi j’ai pu continuer à étudier
les deux langues et j’ai passé 6 mois en Espagne et 6 mois en France ; cela
m’a permis de mettre mes connaissances en pratique…
Comment t’es venue l’idée de devenir traductrice indépendante ?
Pendant ma première année à l’université, j’ai eu
la chance de décrocher un travail mi-temps à la Scotch Whisky Experience. Il
s’agit de l’une des attractions touristiques majeures à Edimbourg, tout près du
château, et elle attire les visiteurs du monde entier, ce qui fait que je
faisais régulièrement des visites en français et espagnol. Ensuite j’ai également
animé des dégustations le soir en français et espagnol et participé aux dégustations
de mes collègues, en travaillant comme interprète de liaison. Lorsque des amis
et des amis de collègues ont commencé à m’envoyer des travaux de traduction et à
me demander de les accompagner en voyages d’affaires et à des salons
professionnels à l’étranger, j’ai rapidement compris que je pouvais envisager
la traduction en tant que carrière. Je me suis renseignée pour savoir comment
m’installer en tant qu’indépendante, j’ai fait imprimer des cartes de visites
et fait savoir que j’avais lancé mon activité. Au cours des cinq premières
années, j’ai travaillé exclusivement pour des clients directs. Comme j’étais
encore étudiante et que je travaillais dans le domaine du whisky et du vin, je
n’aurais pas pu être disponible pour travailler pour des agences, ne pouvant
garantir la réactivité demandée.
Qui sont tes clients (secteurs d’activité) ?
Je me suis vraiment passionnée pour le whisky au Scotch
Whisky Heritage Centre, et ai rapidement appris à préférer la qualité à la
quantité et ai donc décidé de me focaliser sur tout ce qui concernait la
nourriture et les boissons, en continuant à animer des dégustations privées et
en travaillant dans divers vignobles en France et en Espagne, à la Scotch
Whisky Society à Edimbourg et chez Whyte & Mackay à Londres, et même dans
un élevage de chèvres en Belgique où j’ai appris à faire des fromages de chèvre
bio ; c’est pourquoi mes clients principaux travaillent dans
l’agro-alimentaire.
En outre, comme j’ai également choisi le commerce
et la gestion ainsi que la finance et l’économie en tant que cours facultatifs
à Heriot Watt, je traduis beaucoup de communications internes, de rapports et
de documents marketing pour des clients dans différents secteurs d’activité, de
l’aéronautique au bien-être.
Lorsque je ne travaille pas, soit je fais du sport
(mal) ou j’essaie de lire des livre ou des magazines tout en regardant des films
ou des documentaires, c’est pourquoi je suis ravie de travailler également sur
des projets qui concernent mes autres centres d’intérêt comme les sports de
glisse, l’art, l’architecture, le cinéma, les documentaires et le tourisme.
Comment se déroule une traduction ?
Ce qui est le plus important, c’est de prendre le
temps d’examiner le document à traduire avant de de l’accepter pour vérifier
que je pourrai le traduire en fournissant la meilleure qualité.
Lorsque j’ai accepté le projet, je relis encore une
fois le document en notant la terminologie ou les concepts que je dois approfondir.
Ensuite j’examine d’autres documents en anglais qui ont été rédigés par le
client ou des clients similaires, ainsi que d’autres documents originaux du
client pour appréhender les tournures, et puis j’examine la terminologie et les
concepts dans les deux langues.
Ensuite je fais un premier jet de la traduction. Pendant
ce premier jet, tout en traduisant, je réfléchis aux problèmes rencontrés et
aux moyens de les résoudre et également à la manière de relayer le message et
la « voix » du client aussi précisément que possible.
Je fais ensuite une deuxième passe sur la
traduction qui est alors en général bonne pour publication. J’aime bien mettre
cette version en attente le plus longtemps possible avant de la reprendre d’un œil
neuf, en la retravaillant et en vérifiant qu’il n’y a pas de contresens.
Ensuite je fais une vérification pour ce qui est
des erreurs de frappe, au moins deux ou trois fois.
Avant de l’envoyer au client je relis une dernière
fois pour m’assurer que je suis satisfaite, et si je fais des changements, je
relis encore une fois.
Les différences culturelles entre français et britannique donnent-elles du fil à retordre pour la traduction ?
Oui, en effet ! Le français et l’anglais
semblent très similaires mais nous avons en fait des manières différentes de
nous exprimer et des coutumes et pratiques très différentes. Même la rédaction
des emails est différente : en français, par exemple, il est usuel de
commencer un email par « Bonjour », alors que commencer un email en anglais
avec un simple « Hello » sans nom derrière donne une tonalité très
relax et familière.
Je pense également que l’humour français est
quelque peu plus grivois. J’ai vu un certain nombre de blagues osées dans des
documents français qui ne seraient absolument pas appréciées par les Britanniques.
Est-ce que tu notes une évolution du type de projets de tes clients ?
Les clients semblent demander la traduction de
volumes de plus en plus importants. Plutôt que faire traduire un email ou un
communiqué de presse spécifiques, ils souhaitent localiser tout leur système, que
ce soit leur site internet, leurs processus de RH et tout le reste. Ils
semblent également avoir une bien meilleure compréhension de ce que la
traduction implique. Il est beaucoup plus fréquent maintenant que le client final
comprenne que transposer la signification, l’intention et les références culturelles
dans un texte n’est pas aussi aisé que simplement recopier les mots verbatim.
Les clients semblent de plus en plus pouvoir
prévoir quels seront les points de blocage en matière de terminologie, ils
fournissent des documents de référence, comprennent comment les outils de TAO
fonctionnent et ont parfois leurs propres chefs de projets et outils de
traduction.
Qu’est-ce qui est difficile dans ton métier, mais également, qu’est-ce que tu aimes le plus ?
C’est parfois dur de devoir travailler toute seule
toute la journée. Je sais que c’est un dilemme pour de nombreux traducteurs :
il nous faut un environnement calme pour pouvoir nous concentrer sur notre
travail sans distractions et rester dans le rythme, mais nous sommes également
des personnes curieuses de tout et qui aimons échanger ! Je préfère
travailler dans le silence et le chaos organisé de mon bureau que dans un
espace de coworking, mais je fais en sorte de parler avec d’autres personnes
pendant la journée, d’aller prendre un café avec des amis, et de temps en temps
je travaille dans un café avec des collègues ou même dans le salon de la salle
de sport.
Ceci dit, nous sommes seulement isolés physiquement ;
un des aspects que j’aime dans ce métier est que nous apprenons à connaître les
chefs de projet et les clients, à comprendre comment ils travaillent et leurs différents
secteurs d’activité et approches. J’apprécie beaucoup de voir comment évoluent
les entreprises, que ce soit grâce aux documents sur lesquels je travaille ou
de par mes recherches personnelles. Il est agréable de faire partie de ce qui
semble être une équipe très vaste, très variée et très peu conventionnelle.
Est-ce que tu penses que le métier de traducteur est un métier d’avenir ?
Certainement. On produit de plus en plus de contenu
pour l’international chaque jour. En outre, autant les traductions d’entrée de
gamme sont plus accessibles, autant il est important pour les entreprises, plus
haut dans la chaîne, d’améliorer la qualité de leurs contenus destinés à l’international
pour pouvoir se démarquer et se développer. Si certains pensent que le marché
est saturé, je ne peux pas imaginer le nombre de nouveaux traducteurs entrant
sur le marché dépasser la quantité de nouveaux contenus qui sont produits.
De nombreuses personnes hésitent également du fait
de la menace présentée par la traduction automatique, mais je pense qu’il s’agit
là d’une illusion. Il y a quelque chose de personnel dans la parole écrite et
ceci est important dans tous les domaines, que ce soient les communications internes
de RH, les descriptifs de dégustations, les rapports financiers ou manuels
utilisateurs. Nous avons besoin de ce contact humain. Et lorsqu’il s’agit de marketing,
il est si difficile de capter l’attention d’un public qu’il est vital que le
contenu soit vraiment, vraiment précis et naturel. Traduire c’est prendre en compte
le contexte et ce sera une vraie prouesse lorsque la machine sera capable de
rivaliser avec la capacité d’un être humain à stocker et interpréter un contexte.
Quels conseils pourrais-tu donner à quelqu’un qui souhaiterait s’orienter vers les métiers de la traduction ?
S’informer au maximum concernant les nombreux
métiers et opportunités différentes qui existent dans ce domaine, se fixer des
tâches et des scénarios, les essayer et déterminer ce que vous en pensez en
pratique. Parler avec des personnes qui connaissent ce métier, aller à des
salons, discuter avec toutes les personnes que vous connaissez de leur travail,
en particulier celles qui travaillent en dehors de la traduction, les écouter
et réfléchir à la façon dont cela pourrait concerner le poste qui vous intéresse.
Il ne faut pas avoir peur d’être tout à fait honnête en ce qui concerne votre
carrière jusqu’à présent ainsi que sur vos compétences et expertise, et de
poser toutes les questions qui vous viennent à l’esprit. Notre métier repose
littéralement sur une communication claire.
Souhaites-tu ajouter quelque chose ?
Je
vous remercie de m’avoir demandé de partager les différents aspects de la vie
d’une traductrice indépendante ! Puissions-nous continuer à travailler
ensemble encore de nombreuses années avec autant de succès !
Nombreuses sont les entreprises à se lancer dans l’exportation. Il existe pour les accompagner de nombreux partenaires, réseaux, aides, qui ne sont pas toujours connus de ces dernières. Faisons donc le point sur ces opportunités qui peuvent permettre de développer son activité vers l’international.
Les rôles des différents partenaires à solliciter dans ces projets d’export
Les réseaux professionnels de l’export
Toute entreprise dont la stratégie est réfléchie est avide de conseils utiles pour mener à bien sa démarche d’exportation. Dans cette optique, il existe plusieurs réseaux professionnels dédiés à ces sujets.
On peut citerBusiness France, qui est la fusion entre l’ancien UBIFRANCE et l’Agence française pour les investissements internationaux. Le rôle de Business France est d’accompagner les entreprises, du lancement aux résultats. Pour ce faire ils remplissent les 4 principales missions suivantes :
Aide au développement international des P.M.E et E.T.I et de leurs exportations
Prospection et accueil des investisseurs étrangers en France
Promotion de l’attractivité et de l’image économique de la France, de ses entreprises et de ses territoires
Gestion et développement du Volontariat International en Entreprises (V.I.E)
Pour accomplir ces missions, Business France possède une équipe de 1 500 professionnels.
La Coface (Compagnie Française d’Assurance pour le Commerce Extérieur) est elle une société d’assurance-crédit. Son rôle est de conseiller, d’orienter, d’accompagner et de sécuriser les transactions des PME ou des grands groupes en les protégeant contre les risques de défaillance de leurs clients.
En 2015, la Coface gérait pour le compte de l’État l’activité d’assurance-crédit à l’exportation par un dispositif qui concernait 12 000 entreprises.
Les activités de la Coface sont les suivantes :
Assurance-crédit
Recouvrement de créances
Information d’entreprises
Affacturage
Cautions
Recherche économique
Nous pouvons également mentionner la DRCE (Direction Régionale du Commerce Extérieur) dont le rôle est d’accompagner plus particulièrement les P.M.E et P.M.I en développant avec elles leur stratégie de développement à l’international. Elle fournit les informations nécessaires sur les marchés visés, et aide les entreprises à actionner les leviers qui permettent d’obtenir des aides financières pour ces objectifs.
Enfin, laCCI (Chambre de Commerce et de l’Industrie) et laCCIFI (CCI France International) : la CCI propose d’informer les entreprises sur différents aspects dudéveloppement à l’international:
Services formalités
Information sur l’environnement réglementaire européen
Informations techniques
Rendez-vous experts pays
Études de marché
Réunions thématiques
Manifestations, forums de l’international en région
Réunions aides financières
Clubs d’entreprises
Plateformes collaboratives
La CCIFI quant à elle a pour mission de rassembler, représenter, coordonner et développer le réseau des CCI Françaises à l’international.
Les prestataires pour vous accompagner au mieux dans un projet d’export à l’international
L’export fait apparaître de nombreuses particularités culturelles liées aux cibles de l’entreprise. Nous consacrerons un article spécialisé à ces différences culturelles prochainement. Néanmoins, sans le détailler ici, citons tout de même les différences, qu’elles soient langagières, culturelles ou historiques. Le sens des couleurs par exemple peut être très différent d’un pays à l’autre, la manière de communiquer également, sans parler de la vision des différents événement historiques qui ont mené au monde tel que nous le connaissons aujourd’hui.
Pour s’adapter au mieux à ces différences, il est important de s’entourer de prestataires de qualité, qu’ils soient formateurs à l’export, professionnels du marketing interculturel ou traducteurs spécialisés.
Ces professionnels vont pouvoir accompagner l’entreprise qui le souhaite sur les aspects plus « opérationnels » du déploiement de l’activité. Le marketing interculturel va s’attacher au sens que le produit ou le service qui sort des frontières du pays d’origine aura dans le pays destinataire. Ce marketing va également identifier la place que cette offre peut prendre sur le marché visé, et faire en sorte de mener à bien les actions qui vont permettre de lui faire occuper cette place.
Latraduction spécialisée va permettre à l’ensemble de vos communications, qu’elles soient avec les professionnels locaux ou à destination des différents clients, d’être adaptées à leur cible. Lesnouvelles techniques de traduction, qui permettent aux traducteurs de s’appuyer sur des outils numériques, font que le prix des prestations baisse, alors que la vitesse de traduction augmente, et que la qualité reste identique.
Pour finir, il existe également ce que l’on appelle les SAI. Ces Sociétés d’Accompagnement à l’International offrent des solutions d’accompagnement complètes, pour un suivi pas à pas et une relation d’entière confiance qui permet de développer son activité sur des marchés inconnus, en toute sérénité.
Si vous souhaitez donc vous exporter à l’international, sachez maintenant que vous n’êtes pas seuls. De nombreux acteurs ont pour mission de vous accompagner. Quel que soit le type d’organisme, de prestataire, ou d’entreprise d’accompagnement à l’international que vous solliciterez, entourez-vous de partenaires de qualité. Et quel que soit votre projet ou votre ambition, vous trouverez les interlocuteurs qui répondront à vos questions, et vous aideront à trouver des solutions.