Etymologie des 10 plus grandes villes françaises

Etymologie des 10 plus grandes villes françaises

Cet article a pour double mission de vous instruire sur la signification du nom de votre ville ainsi que de vous rappeler le classement des 10 plus grandes villes de France (que vous avez vraisemblablement dû apprendre au collège, mais dont vous n’avez que peu de souvenir) !

Classement des 10 plus grandes villes françaises

1 – Paris

2 – Marseille

3 – Lyon

4 – Toulouse

5 – Nice

6 – Nantes

7 – Strasbourg

8 – Montpellier

9 – Bordeaux

10 – Lille

Source : Wikipédia

Toponymie des 10 plus grandes villes françaises

Paris : Lutèce prend le nom officiel de « civitas Parisiorum » (cité des Parisiens) au IVe siècle. Les Parisii (parisiens) étaient les premiers habitants celtes de la capitale. Paris est abréviation qui découle de son nom latin.

Marseille : fondée en 600 av. J.C. par des Grecs venus de Phocée, ce sont eux qui lui donnèrent le nom de Massilia. Massilia vient du grec massalia dont « massa » veut dire sacrifice ou offrande en grec. Massilia est donc la « ville des sacrifices ». Au fil du temps ce mot a évolué pour devenir Marseille.

Lyon : la ville de Lyon, fondée par les Celtes sur la colline de Fourvière, tire son nom de son emplacement. Son nom celte était Lugdunum dont dunum veut dire colline et lug, la lumière du soleil. Lyon est donc « la colline de lumière ». Au fil du temps Lugdunum est devenu Lugdon, Luon et enfin Lyon vers le XIII° siècle.

Toulouse : on ne sait pas bien si les origines de Toulouse sont celtes ou ibères mais on voit apparaître Tolosa au IIe siècle av. J.C., dans des écrits. Tolosa vient sans doute du mot Tol qui désignait une rivière. Tolosa devient Tholose puis Toulouse sans doute à cause de l’accent des gens de la région.

Nice : là aussi plusieurs hypothèses sont possibles. Ce qui est sûr c’est que Nice vient du mot « nikaïa », mais on ne sait pas trop si ce sont les Etrusques ou les Grecs qui lui ont donné ce nom. En grec, Nikaïa signifie « la victorieuse ». Nikaïa est ensuite devenu Nicaea puis Nice.

Nantes : la première cité s’appelait Condevincnum. Très rapidement la ville a pris le nom de ses habitants, les Namnètes, peuple celte. C’est ainsi que Condevincnum est devenu Naoned puis Nantes au fil des siècles.

Strasbourg : le premier nom de cette ville était Argentorate puis Argentoratum, évoquant la présence d’une rivière dans la ville. L’intégration à l’empire germanique en 40 av. J.C. changea la donne. C’est ainsi que Argentoratum devint Straßburg, la ville au bord de la route, puis Strasbourg quand la ville redevint française.

Montpellier : le nom de la ville provient sans doute du latin Mons Pistillarius, respectivement colline et épices ce qui fait de Montpellier  « la colline aux épices » puisque thym, serpolet et autres herbes de Provence y poussent très facilement. Cela dit, de nombreuses autres pistes étymologiques existent. Ce qui est certain c’est que Montpellier est une ville qui a énormément changé de nom au fil des siècles (au moins 14 fois !)

Bordeaux : le nom de la ville, Burdigala, évoquait un abri dans le marais, en langue aquitaine. Cette ville fut créée par les celtes puis développée par les Romains. Burdigala est ensuite devenue Bordale puis Bordèu (Occitan) pour devenir Bordeaux.

Lille : l’étymologie de cette ville est on ne peut plus simple puisqu’il s’agit d’une ville fondée sur une île. Son premier nom fut Insula, signifiant que la ville était entourée d’eau, puis elle fut nommée Isle en français ancien pour devenir Lille telle qu’on la connait de nos jours.

Ce qu’il faut retenir : en majorité les noms des villes françaises viennent du latin ou du grec, et décrivent la géographie des lieux ou le nom du peuple qui l’occupe.

Quid des autres grandes villes européennes ? Nous verrons ceci dans un prochain article 😉

Les crèches bilingues : vraie bonne idée pour nos bambins ?

Les crèches bilingues : vraie bonne idée pour nos bambins ?

La crèche bilingue français-anglais est un concept qui ne cesse de se développer depuis ces dix dernières années.

Elles ont vu le jour dans les grandes villes (Paris, Lyon, Marseille) et petit à petit colonisent les villes de taille moyenne (Toulouse, Angers, Lille) !

Malgré leur réputation de mauvais élèves en langues, les parents français accordent de plus en plus d’importance à l’anglais dans la scolarité de leurs enfants. Sans doute une prise de conscience du handicap lié à une mauvaise maîtrise de l’anglais. Bon nombre de salariés voyant leur évolution de carrière limitée due à des lacunes en anglais.

De 0 à 10 ans : des capacités cognitives pour l’apprentissage des langues

Des études récentes laissent penser qu’il faut s’imprégner d’une langue avant l’âge de 10 ans, car c’est à partir de cet âge-là que nous devenons moins réceptifs aux sons qui nous permettent de différencier des mots dans une langue étrangère parlée.

Le bébé humain reconnait bien plus de sons que l’adulte, et cette capacité se perd au fur et à mesure de l’apprentissage de sa langue maternelle. Autrement dit, en grandissant, l’enfant finira par ne reconnaître que les sons identifiés bébé dans sa langue maternelle.

Le bilinguisme précoce permettrait aux enfants de se créer deux systèmes de pensées simultanées, sans passer par la traduction. Par ailleurs, cette immersion bilingue quotidienne, permettrait un apprentissage plus fluide d’une deuxième langue.

Car même si l’éducation nationale a fait de nombreux efforts ces dernières années sur l’apprentissage de l’anglais, il n’en reste pas moins qu’on ne devient pas bilingue avec 54h d’anglais par an à partir de 6 ans. L’immersion reste bien plus efficace que quelques heures de cours !

C’est sans doute pour cette raison que certains parents se tournent vers des solutions complémentaires : baby-sitter anglophone, cours d’anglais renforcés, stages à l’international, crèches bilingues, etc.

Comment fonctionnent ces crèches ?

La plupart de ces crèches proposent une dizaine de places pour des enfants de 2 mois à 6 ans avec 50% minimum des effectifs anglophones.

Cela dit, bien que des candidatures anglophones soient privilégiées, la plupart des structures recrutent plutôt des français parlant un anglais suffisamment correct pour être utilisé au quotidien. Ils proposent éventuellement de vous faire suivre un stage d’anglais intensif si votre niveau n’est pas suffisant. Ne perdons pas de vue que les salariés de ce type de structures doivent avant tout avoir un diplôme spécialisé dans la petite enfance et que la maitrise de l’anglais est secondaire !

Selon les structures, l’anglais sera utilisé uniquement lors des jeux ou pour communiquer à toute heure de la journée.

Il va sans dire que comptines, jeux de sociétés sont présents en version française et anglaise, pour favoriser l’ouverture aux deux langues. Le but étant d’apprendre l’anglais comme on apprend le français, en entendant puis en répétant les sons identifiés. On commence donc par l’oral, pour se familiariser avec les sonorités.

La plupart de ces établissements couplent l’apprentissage bilingue avec des nouvelles pédagogies du type Maria Montessori dont le crédo est : « Ecouter l’enfant, respecter son rythme. Se respecter soi-même et les autres, respecter son environnement et l’ensemble de l’humanité. »

Les tout-petits sont guidés plutôt que contrôlés. On les encourage à aller les uns vers les autres, à apprendre en reproduisant ce que font les autres.

Pour en savoir plus sur les crèches bilingues, je vous invite à consulter le site suivant : http://www.creche-bilingue.info/

Comment créer du contenu attractif sur votre site internet ?

Comment créer du contenu attractif sur votre site internet ?

En tant qu’agence de traduction, nous avons un contact privilégié avec un grand nombre de nos clients, qui n’hésitent pas à nous faire part de leurs problématiques digitales.

Celle qui revient le plus souvent, c’est celle de la création de contenus régulière pour alimenter vos sites internet. Nombre d’entre vous savent qu’il faut en passer par là pour faire vivre votre site et être référencé par Google, mais tout le monde ne sait pas forcément comment s’y prendre.

C’est pourquoi j’ai décidé d’écrire cet article pour vous proposer quelques pistes de réflexion.

1 – Design actuel

Même si ceci peut paraître basique, il est important de revoir le design de son site suffisamment régulièrement pour qu’il ne devienne pas complètement ringard. Même chose pour le code de votre site qui pourrait être devenu obsolète ces 10 dernières années, tant les technologies ont évolué en si peu de temps.

Par ailleurs, il faut que ce design soit cohérent avec votre logo et tous vos éléments visuels. C’est ce qu’on appelle une charte graphique. Celle-ci doit intégralement être revue lors de la refonte d’un site internet. Évitez la police de caractère « années 90 » ou les pictos « clipart » avec un template WordPress futuriste. Ce serait de mauvais goût !

En général la sobriété est de mise, car ne perdons pas de vue que l’important reste que votre futur client puisse aisément naviguer sur votre site afin de trouver ce qui l’intéresse. Votre site doit donc être fonctionnel avant tout.

2 – Efficacité rime avec simplicité

Il est très important de bien se mettre à la place du client, pour qu’il trouve facilement toutes les réponses à ses questions. Si le contenu de votre site est brouillon, vous risquez de voir partir votre prospect à la concurrence. Car votre site internet colporte l’image de votre entreprise. Il faut y accorder le même soin qu’à la décoration du hall d’entrée de votre entreprise.

C’est un détail qui peut peser lourd au moment de la prise de décision finale.

3 – Informez vos clients en premier !

Restez en veille permanente sur tous les sujets liés à votre secteur d’activité, et n’hésitez pas à relayer tout sujet d’intérêt pour vos prospects, avant vos concurrents !

Plus vous serez réactifs, plus vous serez suivi, et plus vous gagnerez en visibilité. Soyez LA référence à suivre dans votre domaine sur les réseaux sociaux.

4 – Différenciez-vous par le ton

Chaque entreprise a ses propres valeurs. Faites en sorte que le ton que vous employez dans vos articles soit en adéquation avec les vôtres. Tout contenu trop généraliste ou trop peu impactant sera aussitôt oublié, perdu dans les toiles du web.

Il faut donc se donner un objectif par article, définir un message fort à passer, et s’y tenir.

5 – Un visuel adapté

Évidemment, plus vos images seront adaptées à votre contenu, mieux ce sera. Cela dit, toutes les entreprises n’ont pas le budget nécessaire pour une création visuelle sur mesure.

Quel que soit le cas, optez toujours pour des images qui vont faire réagir votre auditoire : humour, dérision, etc. Le tout est de faire passer une émotion par l’image.

Dans le cas contraire, l’image n’aurait que peu de valeur ajoutée.

6 – Suscitez le débat

Clairement, si vous arrivez à tourner vos phrases de façon à ce que votre auditoire souhaite réagir à vos articles, c’est l’idéal ! C’est d’ailleurs ce que recherche tout community manager 😉

7 – Soyez synthétique, méthodique

Un article de blog se lit presque en diagonale. Il faut donc simplifier la tâche du lecteur pour qu’il comprenne directement où vous voulez en venir. Listes à puces, passages en gras ou en italique, etc.

Mais évitez tout de même d’en faire trop !

8 – Écrivez, sondez, adaptez !

N’hésitez pas à demander l’avis de vos clients fidèles sur la qualité de votre dernier article. Un petit questionnaire rapide peut vous permettre d’adapter très rapidement votre contenu à ce que cherchent vos consommateurs. Progressez de manière empirique.

Et puis, plus vous écrirez, et plus il vous sera aisé d’écrire et de trouver le bon ton.

Vous pensez à d’autres éléments incontournables que j’aurais oubliés dans l’article ci-dessus ?

N’hésitez pas à m’en faire part !

Et bon courage à tous nos clients qui souhaitent se lancer dans l’aventure de la création de contenus éditoriaux 😉

Prix d’une traduction : 6 points à connaître pour être incollable sur le sujet

Prix d’une traduction : 6 points à connaître pour être incollable sur le sujet

À la question « En combien de temps une traduction peut-elle être prête ? », nous avons répondu, dans un article précédent, que cela dépendait de plusieurs facteurs. Mais qu’en est-il pour la question relative au tarif ? La réponse est la même ! Quels sont alors les facteurs qui déterminent le prix d’un projet de traduction ?

La combinaison de langues

La traduction dans des langues très différentes des langues habituelles comme l’anglais, le français, l’allemand, l’espagnol, etc. peut demander plus de temps et plus d’efforts au traducteur en charge du projet. Par conséquent, la traduction de langues dites « rares » sera plus chère que la traduction de langues européennes courantes.

Le type de texte

Selon la technicité du texte, un traducteur plus ou moins spécialisé dans le domaine devra effectuer la traduction afin de fournir un travail de bonne qualité. Un traducteur expérimenté dans un domaine spécifique appliquera un tarif en général plus élevé qu’un traducteur non expérimenté et non spécialiste du domaine.

Lire également : L’importance cruciale d’un traducteur spécialisé en traduction scientifique

 

Le volume à traduire

De la même manière que deux barquettes de fraises valent plus qu’une, le prix d’un projet de traduction augmente en fonction du nombre de mots ou de pages. En revanche, en cas de répétitions dans le document, il est possible d’appliquer un tarif spécial dans la mesure où le segment répété ne sera traduit qu’une seule fois.

Le format et le type de fichier

Vous le savez certainement, de plus en plus de traducteurs travaillent avec des outils de TAO (traduction assistée par ordinateur) afin d’augmenter leur productivité et gagner du temps. Ces outils prennent en charge de nombreux formats mais certains posent plus de problèmes que d’autres. Parmi les documents les plus généralement sources de problèmes figurent les PDF. Ces documents non éditables peuvent rendre la vie dure au traducteur : suppression de texte, mauvaise segmentation des phrases, images superposées au texte, etc. Tant d’éléments qui peuvent faire perdre un temps fou au traducteur et avoir des répercussions sur le prix final…

La qualité souhaitée

En fonction de l’objectif du document final, la qualité exigée par le client peut varier. On distingue 3 niveaux de qualité différents :

  1. Le client souhaite simplement savoir de quoi parle le document : il s’agit dans ce cas d’une traduction pour information dans laquelle le contenu est traduit de la manière la plus simple possible.
  2. Le texte à traduire est à usage interne : ce type de traduction nécessite une révision afin d’assurer la fluidité du texte. Le style reste simple tout en étant élégant. La traduction doit être de bonne qualité.
  3. Le texte à traduire sera diffusé à grande échelle : la traduction doit être extrêmement précise et doit permettre d’attirer les potentiels clients. Ici, l’importance est de véhiculer le message, mais avec un style et une qualité irréprochables.

Le temps passé à gérer le projet

La gestion de projet est une étape souvent méconnue au cours d’un projet de traduction. Elle est pourtant primordiale puisqu’elle permet de comprendre les attentes du client, d’élaborer des devis, de trouver des traducteurs, etc. Le temps passé à gérer un projet sera donc pris en compte au moment de la facturation. Par conséquent, si le client souhaite ajouter des documents en plus à traduire ou bien s’il ajoute des exigences particulières, cela va obligatoirement impacter le temps passé à gérer le projet, la charge de travail et donc, la facturation.

Une fois de plus, il est impossible de renseigner une fourchette de prix pour un projet de traduction. Les chefs de projets en charge de votre demande devront se munir des informations spécifiques au projet abordées ci-dessus pour vous proposer le meilleur tarif.

Quel est le point commun entre une agence de traduction et une couturière ?

Quel est le point commun entre une agence de traduction et une couturière ?

Chez TradOnline, nous travaillons dans une rue ou fleurissent une multitude de petits commerces. Deux couturières se sont installées il y a peu dans cette rue, et c’est en discutant avec l’une d’elles que nous avons eu un flash : nos activités présentent des similitudes flagrantes !

Quelles leçons tirer de l’expérience de notre voisine couturière ?

Notre voisine couturière exerce un très beau métier manuel. Non seulement elle est couturière, mais surtout, c’est une très bonne couturière ! Sous ses doigts, le plus banal des tissus peut se transformer en une splendide chemise cintrée ou une fabuleuse robe de mariée.

Malgré toutes ses qualités, elle est néanmoins confrontée à plusieurs défis, entre son commerce qui est mis à mal par des produits bon marché provenant de l’étranger, ou le fait que les gens préfèrent aller s’habiller dans les grandes enseignes.

Malgré tout, grâce à ses nombreuses années d’expérience, notre couturière bien-aimée est une mine d’informations en matière de commerce. Dans cet article, je vais vous expliquer en cinq points ce que le travail d’une agence de traduction peut avoir en commun avec l’expérience d’un artisan dont l’entreprise pourrait disparaître au profit de nouveaux modèles industriels.

Leçon n° 1 : Parce que vous le valez bien

Tout comme en traduction, le marché de la confection sur-mesure est la cible des pressions croissantes des progrès technologiques et de la mondialisation. À l’heure où les vêtements sont fabriqués à la chaîne dans des pays où les salaires sont très faibles, il est assez mal compris de demander un tarif raisonnable pour des produits fabriqués sur-mesure, et vous devez expliquer à chaque client potentiel les raisons pour lesquelles vos produits sont si « chers ».

En ce qui concerne la traduction, certaines agences se sont implantées dans des pays comme l’Inde afin de proposer des tarifs attractifs, mais cela ne leur réussit pas toujours. La qualité des travaux est parfois moins bonne et les clients ne s’y retrouvent pas forcément.

Pour pouvoir rester compétitive, ma voisine devrait donc baisser considérablement ses tarifs, mais cela aurait au final un effet négatif car elle ne pourrait ni rivaliser avec les équipements modernes de production de masse utilisés à l’étranger, ni gagner suffisamment pour se dégager un salaire.

Ce que l’on peut en conclure ici c’est que malgré la conjoncture, baisser ses tarifs au maximum n’est pas une solution. Nos tarifs sont justifiés car ils reflètent notre expérience, nos connaissances, nos charges et nos investissements. Garder des tarifs raisonnables nous fait parfois perdre des prospects, mais les clients qui savent reconnaître la qualité de nos produits sont toujours prêts à payer pour et en apprécient chaque jour la juste valeur. Car en traduction comme dans la couture, le sur-mesure à un prix !

Leçon n° 2: L’expert, c’est vous

Notre voisine confectionne ses chefs d’œuvres sur des machines d’une complexité folle ; mais elle, elle sait s’en servir. C’est ça le secret : entre d’autres mains que celles de cette habile couturière, ces outils seraient inutiles. Le véritable trésor de notre voisine, ce ne sont pas les machines qu’elle utilise pour confectionner ses robes, costumes ou pantalons, mais sa tête et ses mains.

C’est exactement la même chose pour les agences de traduction. Nous utilisons des technologies incroyables telles que des outils de TAO qui peuvent calculer des répétitions partielles grâce à des algorithmes, des moteurs de traduction qui élaborent la meilleure phrase possible à partir de mots isolés dans des documents volumineux ou encore des outils de contrôle qualité qui comparent des résultats et créent des rapports. Mais au final c’est nous qui gérons ces outils et qui élaborons les traductions. On ne peut pas simplement utiliser nos outils d’un côté et livrer un texte traduit selon un ensemble de règles fixes d’un autre. Un outil de traduction assistée qui ne serait pas entre les mains expertes d’un traducteur ne serait d’aucune utilité.

Leçon n° 3 : Évoluer pour avancer

Depuis le premier jour où ma voisine a commencé sa carrière de couturière, elle a dû apprendre beaucoup de choses : les outils ont changé, différentes modes se sont succédé et les conditions des travailleurs indépendants ont été réformées par chaque gouvernement successif.

En plus de toutes les tâches qu’exige la création de produits de qualité en temps et en heure, il a fallu qu’elle sache s’adapter aux évolutions touchant les divers aspects de son travail.

En outre, la qualité des tissus n’est pas toujours identique, voire a baissé au fil des ans ; elle a donc dû changer ses méthodes afin de continuer à fournir le niveau de qualité qui lui était reconnu. Ne pas se mettre au goût du jour n’est même pas envisageable : cela se solderait par une baisse de qualité des produits, la perte de certains clients, voire par la fermeture de sa boutique faute de ne pas avoir su s’adapter aux nouvelles règles.

En tant qu’agence de traduction, si nous n’évoluons pas nous risquons de mourir à petit feu. Si nous n’adoptons pas les dernières innovations technologiques telles que les logiciels de traduction automatique ou si nous nous laissons déstabiliser par le climat politique actuel et l’issue des élections présidentielles, tôt ou tard nous nous ferons doubler par de nouveaux concurrents plus flexibles qui seront capables de délivrer les mêmes projets avec une qualité supérieure et des délais plus courts.

Et pour utiliser une métaphore, un mauvais tissu ne fait pas nécessairement un mauvais produit : tout dépend de ce que l’on en fait, un simple changement de méthode peut suffire.

Leçon n° 4 : On peut toujours trouver preneur

Il existera toujours un marché pour les produits faits main car il y aura toujours des acheteurs à la recherche d’objets qui racontent une histoire, malgré un prix plus élevé et des délais de fabrication plus longs.

Si un certain type de produit ne trouve plus d’acheteurs, il peut exister un marché pour une de ses variantes. Une certaine inventivité et la volonté de trouver des opportunités là où elles n’existent pas encore sont nécessaires afin de les débusquer. L’existence de ces nouveaux marchés ne saute pas toujours aux yeux et les trouver requiert parfois beaucoup de temps et d’efforts, mais si cela fonctionne cela prouve que notre entreprise mérite d’exister, simplement d’une autre manière.

Leçon n° 5 : Votre savoir-faire peut vous servir dans d’autres domaines

Viendra peut-être un moment où le commerce de ma voisine ne croulera plus sous les commandes. On espère toutes les deux que les couturières seront sollicitées pendant encore de nombreuses années. Néanmoins, au vu de la tendance actuelle et de l’incertitude générale, on ne peut pas exclure que ce ne soit plus le cas. C’est pourquoi ma voisine a élargi ses compétences.

Elle fera tout son possible pour que ça n’arrive pas, mais le jour où elle n’aura vraiment plus le choix, elle est prête à utiliser ses connaissances et ses outils de manière différente : elle pourrait par exemple trouver du travail dans le domaine de la décoration d’intérieur. Cela mobiliserait des compétences et probablement une méthode de travail différente, mais les connaissances et outils sont globalement identiques.

Je ne m’attends pas à ce que les agences de traduction disparaissent de si tôt, mais si notre métier devient obsolète il nous faut un plan B. Nos domaines de spécialité, nos connaissances en matière d’outils de TAO et de recherche de données peuvent s’avérer utiles s’il faut que l’on se reconvertisse.

Et je pense que dans cette optique la persévérance est une qualité indispensable.