10 idées reçues sur la traduction

10 idées reçues sur la traduction

Nous proposons ici une traduction de l’article de Nataly Kelly, paru dans le Huffington Post et que vous pouvez retrouver ici : Article – Traduction – HuffingtonPost

La traduction a un impact sur quasiment tous les aspects de la société, de la politique et de l’économie. Vous pensez connaitre le secteur de la traduction & interprétation ? Mais qu’en est-il réellement ? Vous pourriez trouver surprenant d’apprendre que la traduction représente un marché fortement diversifié et complexe, mais également plus étendu que vous ne le pensiez. Voici un florilège des 10 idées reçues sur la traduction les plus courantes concernant ce secteur et ce métier :

Idée reçue N° 1 : Le marché de la traduction est un marché de niche. Le marché mondial de la traduction dépasse les 33 milliards de dollars US (soit environ 26 milliards d’euros) en 2012. La traduction écrite en est sa principale composante, vient ensuite l’interprétation sur site et la localisation de logiciels. Les petites agences sont majoritaires et leur nombre s’élève à plus de 26000 dans le monde. Ces entreprises assurent la coordination de projets de traduction multilingues comprenant la plupart du temps plusieurs formats de fichiers et impliquant la maitrise de différents processus et outils techniques. Les contenus en eux-mêmes sont traduits et interprétés par des centaines de milliers de professionnels de la traduction et de l’interprétation travaillant dans toutes les régions du monde. La plupart d’entre eux sont des travailleurs indépendants et ont pour interlocuteurs les sociétés de traduction, mais beaucoup de traducteurs ont également des clients directs.

Idée reçue N° 2 : Les besoins en traduction sont en régression. Le service des statistiques du ministère du travail aux Etats-Unis (US Bureau of Labor Statistics) estime que le nombre de postes de traducteurs et d’interprètes s’élèvera aux Etats-Unis à 83000 en 2020. Il est prévu que le marché de l’emploi dans le secteur augmente de 42 % entre 2010 et 2020, une croissance bien supérieure à la moyenne de 14% pour les autres professions. Les données provenant de Common Sense Advisory (une société d’études de marché) montrent que le marché de la traduction affiche globalement un taux de croissance agrégé de 12,17%.

Idée reçue N° 3 : La plupart des traducteurs traduisent des livres et les interprètes travaillent en grande majorité à l’ONU. La traduction littéraire et l’interprétation de conférences sont deux des spécialités de premier plan, mais elles ne représentent en réalité que de minuscules segments du marché dans sa globalité. Quels sont les plus gros budgets alloués à la traduction ? Les agences militaires et de la défense du territoire sont les plus dépensières en service de traduction, l’Etat américain déboursant régulièrement des milliards de dollars en traductions pour la défense et le renseignement. Dans le privé, les secteurs ayant le plus recours à ce type de service sont l’industrie, les éditeurs de logiciels, la santé, le juridique et les services financiers. C’est l’une des raisons de la spécialisation de nombreux traducteurs indépendants dans ces domaines et qui exercent en tant que traducteur financier, interprète médical, traducteur juridique ou interprète assermenté. 

Idée reçue N° 4 : Toute personne bilingue peut se lancer dans la traduction et l’interprétation. Savoir écrire en français ne fait pas de quelqu’un un écrivain tout comme parler le français ne nous transforme pas tous en de grands orateurs. De la même manière, savoir parler ou écrire deux langues ne signifie pas nécessairement que l’on peut les traduire ou les interpréter. Nombreuses sont les personnes qui, parlant parfaitement deux langues, échouent aux examens professionnels de traduction et d’interprétation. Le bilinguisme ne garantit en rien une capacité à transposer fidèlement le sens des mots et le contenu culturel d’une langue vers une autre. La plupart des traducteurs et des interprètes sont des personnes très instruites, diplômées et formées soit en traduction, soit en sciences du langage ou dans un domaine spécialisé. Il existe aussi des certifications professionnelles optionnelles, largement reconnues et fortement recommandées. Aux Etats-Unis, les traducteurs sont certifiés par l’American Translators Association (l’équivalent outre atlantique de la Société Française des Traducteurs professionnels) et les interprètes peuvent aussi bénéficier de certifications variées.

Idée reçue N° 5 : Les interprètes et traducteurs font la même chose. Le terme général que le grand public utilise pour faire référence aux professionnels de la traduction est « traducteurs », mais les traducteurs et les interprètes ont en réalité des aptitudes professionnelles très différentes. La traduction concerne la langue écrite alors que l’interprétation concerne la langue orale. Les traducteurs doivent disposer de compétences approfondies en écriture et d’une formation à la traduction mais doivent également maîtriser les outils de traduction assistée par ordinateur (TAO) et de gestion de bases de données terminologiques. Les interprètes doivent quant à eux développer leur mémoire immédiate et leurs qualités de prise de notes. Ils doivent également être capables de mémoriser des termes spécifiques de manière à se les rappeler instantanément.

Idée reçue N° 6 : Les traducteurs et les interprètes travaillent avec plus d’une paire de langues. L’une des questions que les traducteurs se voient le plus souvent poser est : « combien de langues parlez-vous ? ». En réalité, beaucoup de traducteurs travaillent dans une direction unique, d’une langue à l’autre et non l’inverse. Une connaissance approfondie de deux langues plutôt qu’une connaissance superficielle de plusieurs langues est préférée. Pourquoi ? Sur environ un million de mots que comporte la langue anglaise, un anglophone moyen en utilise régulièrement de 4000 à 5000. Les anglophones « instruits » en connaissent entre 8000 et 10000 alors que les professionnels anglophones des secteurs comportant un vocabulaire très étendu tels que les avocats et les médecins utilisent environ 23000 mots. Les traducteurs et les interprètes qui travaillent pour ces professions spécialisées utilisent souvent ce vocabulaire étendu dans deux langues à la fois. Certains travaillent bel et bien avec plus d’une paire de langue tels que les interprètes de conférence qui ont une connaissance « passive » de plusieurs langues qu’ils sont en mesure de comprendre mais les traducteurs et les interprètes ne sont généralement pas des hyperpolyglottes.

Idée reçue N° 7 : La traduction n’a d’importance que pour les linguistes. Les besoins en traduction touchent à la fois les secteurs publics et privés. Dans le monde des affaires, les dirigeants d’entreprises de toutes tailles commencent à se rendre compte que la traduction est un moyen d’augmenter les revenus de leur entreprise et de pénétrer de nouveaux marchés. Une étude récente démontre que les compagnies du classement « Fortune 500 » ayant augmenté leur budget traduction étaient 1,5 fois plus à même que les autres membres du classement d’augmenter leur chiffre d’affaires. L’intérêt du gouvernement américain pour la traduction est lui aussi en croissance. Il est en fait même nécessaire pour les ONG et les organismes à but non lucratif de s’organiser à ce sujet : Un rapport rédigé par Traducteurs sans Frontières en mai 2012 et traitant de la traduction en Afrique a montré qu’un plus grand accès aux informations traduites pouvait améliorer l’intégration politique, le système de santé, le respect des droits de l’homme et même permettre de sauver la vie de citoyens de pays africains.

Idée reçue N° 8 : Les projets participatifs entrainent un chômage des traducteurs. Les traductions participatives deviennent de plus en plus populaires à mesure que les communautés en ligne prennent de l’ampleur. Ce phénomène a lieu lorsque les membres d’une communauté en ligne s’intéressent à un produit et souhaitent l’utiliser dans leur langue maternelle. Parfois ces clients et ces fans font même leur propre traduction et les diffusent sur les forums d’utilisateurs. Au lieu de laisser leurs clients débattre entre eux du meilleur choix de traduction, certaines entreprises ont eu la bonne idée de permettre à leurs communautés de leur proposer facilement des traductions. Les entreprises profitent-elles ainsi de ces bénévoles, en les transformant en une force de travail gratuite ? La recherche démontre que faire des économies n’est en réalité pas la première motivation de ces entreprises : le coût en termes de temps et d’argent pour la mise en place de telles plates-formes est supérieur à celui d’une traduction traditionnelle. Souvent, ces entreprises ont recours aux processus « classiques » de traduction et aux entreprises de traduction pour modifier le contenu traduit dans un premier temps de manière participative ; elles estiment toutefois que cette approche renforce l’implication des clients et utilisateurs en leur permettant d’exprimer leur préférence.


Idée reçue N° 9 : Les systèmes de traduction automatique réduisent la demande en traduction humaine. En fait c’est le contraire. La traduction automatique, en réalité, nourrit le marché en général et participe à la croissance de la demande en traduction traditionnelle. De quelle manière ? Les systèmes de traduction automatiques, particulièrement en ligne et gratuits, servent de campagne de sensibilisation en mettant la traduction directement à la disposition de l’utilisateur moyen. Traduire de gros volumes d’information n’est jamais gratuit : ceci a un coût, même dans le cas des systèmes automatiques. Ces technologies de traduction automatique représentent un pourcentage
minuscule du marché total de la traduction. Elles sont bien entendu capables d’effectuer des tâches impossibles pour l’homme, telles que l’analyse pointue de textes volumineux et en fournir un résumé, mais comme pour beaucoup de technologies, elles nécessitent une intervention de l’homme pour les utiliser intelligemment. Comme le fait remarquer Ray Kurzweil, la technologie aide plus souvent des secteurs à évoluer qu’elle ne les remplace.

Idée reçue N° 10 : Viendra un jour où la traduction sera gratuite. L’industrie de la traduction et de l’interprétation est chaque année à l’origine de la création de dizaines de milliers de nouveaux emplois dans le monde, une tendance pour laquelle on ne prévoit aucune baisse. Les traducteurs et les interprètes en sont des acteurs incontournables. Mais comme pour beaucoup d’autres activités du secteur tertiaire, la chaine de valeur de la traduction rassemble aussi de nombreux professionnels aux spécialités variées : chefs de projet, responsable client, directeurs des ventes, directeurs de production, programmateurs, formateurs, responsables qualité, relecteurs, professionnels de la publication assistée par ordinateur, ingénieurs, chefs de produit, commerciaux, responsables marketing, techniciens, sans oublier les ressources humaines, la facturation et les technologies de l’information. Une étude de Common Sense Advisory montre que la demande dépasse l’offre en matière de traduction, et de ce fait le rôle des traducteurs devient encore plus important. Cependant, ils font partie d’un « écosystème » bien plus vaste, un système international permettant aux entreprises de continuer à se développer et à maintenir leur capacité de communication.

Et vous qu’en pensez-vous ? D’accord ou pas d’accord ? Laissez un commentaire pour vous exprimer !

Les agences de traduction peuvent-elles tout traduire ?

Les agences de traduction peuvent-elles tout traduire ?

Une belle occasion d’échange au sein de l’équipe : se donne-t-on le droit et peut-on tout traduire, c’est-à-dire tout type de contenu pour tout type de client ? 

Ce mois-ci chez TradOnline, nous avons été confrontés à un cas de conscience.

En effet, un client dans le domaine de la production de film de divertissement pornographique est venu vers nous, pour nous proposer un partenariat de traduction des synopsis de films à paraître pour l’année en cours.

Beau volume en perspective (et récurrence) puisqu’il s’agissait dans un premier temps de 6 000 mots par mois avec une possibilité d’extension a  30 000/40 000 mots par mois puisque ce client est présent dans de très nombreux pays dans le monde !

Problème : le contenu à caractère pornographique, et ses expressions « consacrées » et disons, précises…. Quid du positionnement de TradOnline, de son éthique, de la relation avec ses traducteurs ?

Nous avons donc discuté de tout ceci en réunion d’équipe, afin de définir la conduite directrice dans ce genre de cas de figure et de permettre à tout le monde d’exprimer son point de vue.

Il est apparu qu’il y avait des divergences d’opinions sur le sujet, certaines personnes considérant que « le jeu en valait la chandelle », et d’autres partant du principe que tout contenu raciste, pornographique, violent, ne pouvait pas être cautionné, et qu’on ne pouvait donc pas accepter certains projets, donc celui dont il est question ici.

Nous restions assez partagés. D’un côté, nous avions bien conscience qu’il serait difficile de recruter des traducteurs pour ce type de contenu et qu’il y avait un risque (réel ou pas, il a été estimé comme tel) pour la réputation de TradOnline. Mais d’un autre côté, le volume de mots n’était pas négligeable et impliquait également de gros projets à venir. L’aspect commercial de ce projet n’a pas facilité notre refus…

Après moult débats, nous avons donc fini par tous nous accorder sur une décision, soutenue par la direction de TradOnline. Nous avons donc remercié notre client de nous avoir proposé ce projet, tout en lui expliquant que nous n’avions aucun traducteur formé pour traduire ce type de contenu « très spécialisé »… Une sortie de crise en queue de poisson !

Si vous avez déjà rencontré ce type de cas de figure, n’hésitez pas à partager avec nous votre opinion sur le sujet, et nous préciser votre cheminement de pensée, ceci nous permettrait d’enrichir notre débat !

Traduction en contexte, une nécessité

Traduction en contexte, une nécessité

Pourquoi traduire en contexte est souvent un impératif…

De grâce, développeurs, de grâce, responsables développement international et autres chefs de projet… pensez à vos utilisateurs et clients!

Nous observons cela depuis quelques mois. Poussées par l’urgence d’une occupation du terrain à l’étranger ou par la nécessité de trouver des leviers de croissance au delà de nos frontières, certaines entreprises (traditionnelles ou 100% Internet) se lancent à corps perdu dans l’internationalisation de leur offre.

Le cas récent d’une très belle réussite française, start-up il n’y a pas si longtemps et aujourd’hui en plein développement international que nous accompagnons, est le dernier en date et me pousse à réagir.

Le cas des CMS 

De nombreux contenus sont créés, organisés et hébergés en ligne dans des outils, communément appelé CMS (Content Management System). Il en existe de très nombreux sur le marché, connus ou moins connus tel que WordPress, Drupal, EzPublish… Certains sont aussi développés en interne et sont donc « maison ».  Sans rentrer dans le détail, la plupart de ces outils n’offrent pas la possibilité aux traducteurs (et relecteurs) de traduire en contexte.

… des phrases isolées voire scindées

Parfois même, il s’agit, dans un texte source en français par exemple, de traduire des « bouts » de phrase qui seront reconstituées après coup sur l’interface finale. Et ces phrases sont découpées dans l’outil suivant une logique « propre à la structure du français » (Sujet, verbe, complément). Imaginez par exemple ce que donne une traduction en Allemand qui ne suit pas cette structure, le « verbe » étant souvent scindé en deux éléments, dont un en fin de phrase, voir totalement décalé en fin de phrase dans le cas de subordonnées. Et n’évoquons pas la question de langue comme le chinois (avec une structure de phrase très particulière), ou l’arabe, qui se lit de droite à gauche, etc.

… des variables

Autre cas rencontré : en coréen, les chiffres ne se lisent pas comme en Français. Par exemple, 3 000 000 se lit comme en français, 3 millions. Par contre, à partir de 10 millions, cela change : 25 000 000 se lit 2500 dix mille (2500 * 10 000) phonétiquement…. Dès lors, il est impossible de traduire correctement un texte qui dit « % millions », le % étant un chiffre inconnu et qui peut être amené à changer.

Dans certaines autres langues, il existe des règles d’accord beaucoup plus complexes qu’en français et qui concernent les noms autant que les verbes. Que faire quand le nom qui doit s’accorder est une variable inconnue ?

… des problématiques de mise en page

Nous pouvons ajouter à ceci le coefficient de foisonnement… un mot « barbare » qui traduit la différence de longueur des phrases lorsque l’on passe d’une langue à une autre. La longueur d’une même phrase en anglais, traduite en français, sera environ, et en moyenne, 20% plus longue dans sa version traduite que dans sa version originale. Un souci bien connu dans la sous-titrage mais souvent oublié dans les projets de localisation de sites internet, applis Facebook ou Ipad, etc.

Le contexte du client et son métier sont deux éléments incontournables à comprendre et prendre en compte. Mais reste souvent insuffisant pour la traduction de contenu en ligne « sans contexte ».

Cela vous semble évident… Et bien, la vraie vie des projets vous réserve bien des surprises !

Stratégie de présence sur les réseaux sociaux, internationalisation et traduction

Stratégie de présence sur les réseaux sociaux, internationalisation et traduction

Traduction et performance d’une présence sur les réseaux sociaux

De nombreuses enquêtes le montrent : la probabilité d’achat d’un internaute sur un site Internet s’adressant à lui dans sa langue natale augmente très sensiblement (autrement dit, le coût d’acquisition de ce même client baisse tout aussi sensiblement). Et ce, d’un facteur 3 environ, par rapport à un site Internet proposé dans une langue qui ne serait pas sa langue maternelle. S’adresser à son client ou utilisateur dans sa propre langue en traduisant certains contenus (par exemple) est un vrai facteur de réassurance.

L’impact de la traduction automatique ?

Nous n’avons pas connaissance d’études comparables ayant analysé l’impact d’une traduction automatique sur l’intention de ce même internaute. Parcourir un site traduit par une machine (et a fortiori, sans mention telle que  « traduction automatique avec l’API de Google Translate » par ex.) peut se révéler très pénible. Fautes d’accord, approximations, contre-sens, synonymes malencontreux… On imagine sans peine l’impact sur l’image perçue de l’e-commerçant… et du  fameux critère de « réassurance » fortement chahuté.

N’oublions pas la stratégie !

Au-delà de votre site Internet, votre présence sur les réseaux ou médias sociaux est un des éléments, dans de nombreux contextes, de votre stratégie commerciale ou de votre stratégie de communication.

Que ce soit pour attirer des internautes étrangers (imaginons le cas d’un producteur de vin du Jura qui aimerait bien exporter un peu plus), ou pour internationaliser son offre et s’implanter sur un nouveau marché), s’adresser à sa communauté pour certains ou à ses clients pour d’autres, etc. doit se faire dans la langue locale. Et ce, à très peu d’exceptions près (comme le choix de l’anglais comme langue unique, ou lors d’une phase de test du marché, etc.).

Trad Online, une double spécialité réseaux sociaux et traduction

Pour traduire votre présence sur les réseaux sociaux et vous aider à transformer votre investissement en vente effective, capital sympathie ou notoriété, Trad Online est le bon partenaire. Nous connaissons les enjeux d’internationalisation de nos clients et comprendrons en vous écoutant plus finement les objectifs précis de votre présence sur les réseaux sociaux. Bien évidemment, il ne s’agit pas de traduire tous les contenus que vous produisez. Il faut distinguer le bruit des éléments clés. Par contre, que ce soit une page professionnelle Facebook, un profil d’entreprise LinkedIn ou une landing page sur votre site Internet, une traduction en contexte, par des traducteurs professionnels connaissant à la fois votre métier, comprenant vos objectifs et fins connaisseurs de la culture de leur pays d’origine est essentiel pour créer une relation à long terme, mettre en confiance l’internaute et déclencher l’acte d’achats de vos produits ou d’utilisation de votre application, service, etc.

Nous pensons détenir une réelle expertise du sujet, au-delà même des questions de traduction. Si vous hésitez sur la plateforme ou le réseau sur lequel vous investir, sur la façon de vous adresser à votre communauté (ou à défaut,  à vos clients), sur la stratégie à inventer, n’hésitez pas à nous en faire part. Nous avons accompagné, et accompagnons pour certains encore, de belles réussites et pourrons vous faire partager quelques meilleures pratiques ou cas d’étude.

Plusieurs langues pour un meilleur référencement ?

Plusieurs langues pour un meilleur référencement ?

Site multilingue, langue et référencement.

Billet « Special Guest » : nous accueillons Camille, de Neocamino.

Un site multilingue est un site internet qui propose du contenu dans plus d’une seule langue. Il peut s’agir par exemple du site internet d’un château en Normandie, qui accueille des touristes français mais aussi des vacanciers ayant traversé la Manche. On pourrait aussi citer le cas d’un consultant qui aide les PME françaises et espagnoles à nouer des partenariats commerciaux.

En pratique, il est utile d’avoir un site multilingue si l’on s’adresse à des cibles qui parlent des langues différentes. C’est d’abord vrai parce que vos prospects y trouveront leur compte mais c’est d’autant plus pertinent, que Google est capable de déterminer la teneur linguistique d’une page de contenu et, donc, de mieux la référencer selon la localisation d’une recherche effectuée par un de vos (futurs) visiteurs.

Parlez-vous la langue de vos clients ?

Depuis quelques années déjà, on sait que la langue constitue un facteur influençant fortement la façon dont un internaute réagit face à une proposition d’action (acte d’achat, fait de s’inscrire à une newsletter, prise de contact …).

    Ainsi, on considère que :

  1. les visiteurs d’un site y restent deux fois plus longtemps à partir du moment où les URLs et les contenus sont écrits dans leur langue maternelle plutôt qu’en anglais ;
  2. les prospects de boutiques ou sites commerciaux sont 3 fois plus enclins à acheter un produit ou un service en ligne, quand il leur est présenté dans leur langue ;
  3. les coûts de SAV et de support chutent -pour le plus grand bonheur de tous- si informations pratiques et modes d’emploi sont rédigés dans la langue du client.

Tout ceci est valable dans le cas d’un internaute dont la langue principale n’est pas l’anglais, mais qui le comprend quand même. Imaginez ce qui se passe pour une personne qui ne comprend que sa propre langue. Il est alors admis que 90% des sites qu’elle visite, ont un contenu lui est tout à fait compréhensible, c’est-à-dire rédigé dans sa langue.

Pour illustrer tout ça, j’ose une anecdote personnelle, datant de mes années lycée. J’étais devenu avec un ami, spécialiste de la revente de produits technologiques achetés en Asie sur eBay (lecteurs MP3 par exemple), avec une annonce rédigée en anglais donc, et revendus en France … sur eBay, avec une annonce de la même teneur mais rédigée en français cette fois-ci. Les clients qui trouvaient nos produits avaient forcément accès à ceux que nous avions achetés quelques jours plus tôt mais jetaient leur dévolu sur ceux dont l’annonce était dans leur langue. Quitte à payer 70% de plus …

 

Parlez-vous la langue de Google ?

Outre cette première plus value pour les visiteurs qui sont déjà sur votre site, son caractère multilingue vous permet de capter plus de visiteurs potentiels en lui assurant un meilleur référencement, en particulier auprès de populations parlant des langues différentes donc.

En matière de localisation, les moteurs de recherche scrutent plusieurs niveaux pour rassembler tous les paramètres qui vont faire qu’ils placeront tel ou tel site en meilleure place, si l’internaute qui effectue sa recherche est basé dans une région connue.

Vous pouvez distinguer ici deux points :

  1. la structure technique de votre site, qui sera optimisée pour que les moteurs de recherche comprennent que vous ciblez différentes populations ;
  2. la richesse de son contenu, qui va permettre d’améliorer son référencement localisé et au final d’augmenter votre spectre de prospects.

Pour les aider à déterminer quelle “branche” du site considérer, différentes façons techniques de procéder sont envisageables (avec, souvent, un résultat identique pour l’utilisateur final) :

  1. en utilisant plusieurs extensions, .fr .uk .es .de … et donc plusieurs sites ;
  2. en tirant parti des sous domaines http://fr.monsite.com et http://en.monsite.com ;
  3. en créant des dossiers respectifs pour obtenir des URLs du type http://www.monsite.com/fr/ma_page/ et  http://www.monsite.com/en/my_page/.

Faciliter la navigation pour un utilisateur : une attitude vertueuse.

En plaçant des ponts entre les pages qui se correspondent dans les différentes langues, vous permettrez à un français tombé par hasard sur la page anglaise de revenir en un clic vers son homologue en français. En outre, vous indiquerez clairement aux moteurs de recherche la structure pertinente de votre site et les mènerez plus directement à la page qu’ils jugent intéressante pour leur utilisateur qui effectue une recherche dans une certaine langue.

Dans tous les cas, c’est le contenu de ces différentes pages, lui-même, dont les moteurs de recherche vont d’abord tenir compte pour établir leur classement. Avec un site multilingue, ce sont vos textes, vos titres et vos slogans qui sont traduits. La traduction automatique peut être tentante car peu onéreuse et facile à mettre en oeuvre, mais on conseille plutôt de prendre véritablement cela à votre compte, et de passer du temps à s’occuper de ce travail, voire à s’adjoindre les services de professionnels de traduction [ NDLR de l’équipe du blog : comme les services de traduction de Trad Online…].

Cela évitera d’abord de faire des erreurs de sens, d’orthographe ou de grammaire qui seraient pénalisantes d’une façon ou d’une autre :

  1. d’un côté, les moteurs de recherche détecteront le caractère automatique et la contenu de faible qualité en analysant le taux de rebond par exemple ou les incohérences syntaxiques éventuelles ;
  2. de l’autre, les utilisateurs de votre site ne comprendraient pas pourquoi leurs habitudes linguistiques ne sont pas respectées, rechignant à s’adresser à un prestataire aussi peu professionnel.

Deuxièmement, cela vous assurera du contenu de qualité, intéressant et riche. Les moteurs de recherche valoriseront cela en plaçant votre site traduit plus en avant dans leurs résultats localisés et par ailleurs, vous trouverez plus de possibilités pour obtenir, auprès de vos pairs et des sites consultés par vos prospects, des liens pointant vers votre site.

Vous pourrez aussi travailler sur des mots clés pertinents, cohérents avec le marché et la teneur de vos contenus. Et donc vous assurer un encore meilleur référencement !

Avoir un site multilingue est une vraie opportunité de développement et demande qu’on y consacre du temps et de l’énergie. Pour conclure, si les lecteurs qui ont un blog dans une langue que le français souhaitent reprendre à leur compte cet article et le traduire en bonne et due forme, qu’ils n’hésitent pas !

À propos de l’auteur

Camille Blaise

Entrepreneur et conseiller internet chez Neocamino – accompagne les TPE dans leur démarche de communication sur le web.

Note de TradOnline = Un grand merci Camille pour ce billet précis et vos conseils. Nous en profitons pour rappeler à nos lecteurs quelques billets plus anciens sur le même sujet :

Traduction de sites web – les 5 types de contenu à faire traduire

Traduire son site de e-commerce