La voix off : zoom sur ce métier en 10 questions

La voix off : zoom sur ce métier en 10 questions

La voix off, tout comme la transcription, est un métier complémentaire de celui de traducteur. La semaine dernière nous vous proposions de découvrir le métier de la transcription audio, avec le témoignage de notre partenaire Anne Mortelecque. La transcription intervenant en amont de notre propre travail de traduction, il nous semblait judicieux de vous le présenter en premier.

Dans la continuité de notre désir de vous faire découvrir d’autres métiers qui accompagnent celui de la traduction, nous souhaitons aujourd’hui vous présenter le métier de voix off.

Cette prestation intervient quant à elle en aval de la traduction. Plus concrètement, une fois que nous avons procédé à la traduction d’un texte que nous a confié notre client, nous sollicitons notre partenaire pour l’enregistrement d’une voix off.

Afin de mieux comprendre ce métier, nous avons donc demandé à notre partenaire Pascale Adelaïde de nous en toucher quelques mots. Pascale est elle-même voix off en français, et est également au coeur d’un réseau de voix off professionnelles pour les langues étrangères.

Bonjour Pascale, merci d’accepter cette interview et de prendre le temps de répondre à nos questions.

Pour commencer, pouvez-vous nous dire en quelques mots quel est précisément votre métier et en quoi consiste-t-il ?

Si vous voulez bien, commençons par expliquer ce métier qui est très peu connu.

L’expression « voix off » découle de l’anglais voice off screen (« voix hors écran »). Une voix off est une parole entendue, aux contours invisibles, dite hors champs. Comparativement à la voix in qui est la voix énoncée par une personne visible à l’écran (animateur TV, comédien, journaliste…).

C’est un métier peu connu mais qui fait partie de votre quotidien. Les applications sont multiples : les voix des documentaires, des audio guide, des serveurs téléphoniques, de toutes les bandes annonces, des pub radio, télévisées… d’ailleurs il faut aussi distinguer la voix off du doublage, et du voice over.

Le doublage consiste à doubler des personnages dans des films par exemple, il y a une synchronisation labiale indispensable et une synchronisation des émotions pour que dans la voix s’entendent le rire, la joie ou les pleurs quand le comédien filmé éprouve ces sentiments.

Et le voice over est une technique de superposition des voix, principalement utilisée pour des interviews en langues étrangères.

Donc mon métier de voix off est d’enregistrer tous les jours des textes différents pour des projets différents.

Je prête ma voix pour animer des projets audiovisuels. Je parle pour les autres.

Quelle est la part des enregistrements voix off et des doublages dans votre activité ?

Je suis voix-off, speakrine, je ne fais pas de doublage, je fais plutôt du voice over.

Selon vous, quelles sont les qualités nécessaires pour exercer ce métier ?

La première est de savoir parler évidement, avoir une bonne diction, gérer son souffle et son stress, le micro ne pardonne rien, il capte tout ! Mais je dirais que tout autant, il faut savoir se mettre au service du texte et des attentes du client, savoir donner la bonne intention au bon moment pour donner vie au texte et au projet.

Respecter le texte aussi. Le client a passé du temps à rédiger son script et une virgule à tel endroit a son importance et donne du sens au projet.

Avoir de la rigueur, de la discipline pour garder une voix seine et pérenne, et en séance être professionnel, efficace. Il faut penser aux budgets des clients, des heures de studio impactent le budget, il faut en tenir compte et se lancer dans ce métier quand on est prêt.

Qui sont vos principaux clients ?

Je collabore principalement avec des agences de communication et des studios d’enregistrement et de manière un peu plus ponctuelle avec des agences de traduction.

Travaillez-vous avec beaucoup d’agences de traduction telles que Trad Online ?

Non, que deux pour le moment.

Comment sont-ils venus à vous ? prospection / démarchage, bouche à oreille, autre?

C’est tout cela, quand vous êtes à votre compte, vous activez tous les réseaux pour développer ce que vous aimez faire.

Quel matériel utilisez-vous ?

Il y a 2 façons aujourd’hui d’enregistrer, soit vous allez en studio – sont présents alors, l’ingénieur du son, le producteur, parfois un directeur artistique, le client… Soit vous enregistrez en home studio et dans ces conditions, vous devez investir dans du matériel professionnel (une cabine de speak insonorisée, un micro professionnel…)

A partir de quels formats de fichiers travaillez-vous le plus souvent ?

Tous les fichiers source sont au format WAV, puis transformés en d’autres formats comme le MP3 ou autres, tout dépend de la demande du client.

Quels conseils donneriez-vous à ceux qui souhaiteraient exercer ce métier ?

Travailler sa voix, son souffle, les mélodies vocales, répéter et être professionnel.

Enfin, comment jugez-vous votre relation avec Trad Online aujourd’hui ?

Nous partageons avec Trad Online le même état d’esprit où réactivité et précision sont les maîtres mots. Comme je travaille davantage aujourd’hui avec Trad Online pour des prestations de traduction, j’espère que nous pourrons développer davantage notre partenariat sur des prestations de voix off.

Merci beaucoup Pascale de nous avoir fait découvrir le métier de voix off !

Pour en savoir plus sur Pascale Adelaïde, cliquez ici.

La transcription audio – un métier complémentaire à la traduction – témoignage de notre partenaire

La transcription audio – un métier complémentaire à la traduction – témoignage de notre partenaire

Au-delà de notre coeur de métier qui est la traduction, nous sommes de plus en plus souvent confrontés à des demandes de nos clients qui dépassent parfois nos compétences et qui nous amènent donc à solliciter des prestataires spécialisés. Ces partenaires peuvent alors intervenir en amont ou en aval de nos travaux de traduction.

En amont de la traduction, il n’est donc pas rare que nous ayons besoin de transformer des enregistrements audio ou vidéo en texte brut avant de pouvoir les traduire.
En aval, nous nous retrouvons dans la situation inverse où il nous est demandé de transformer des textes bruts traduits en enregistrement audio, le plus souvent sous forme de voix off.
Enfin, l’amélioration de nos outils de traduction nous permettant de traiter des fichiers de plus en plus spécifiques, nous sommes fréquemment sollicités pour prendre également en charge la PAO (Publication Assistée par Ordinateur) des fichiers traduits (voir aussi notre article sur le traitement PAO des fichiers Indesign)

Intéressons-nous de plus près aux métiers de 3 de nos partenaires, qui exercent chacune – car ce sont toutes 3 des femmes – des métiers spécifiques mais ô combien complémentaires à notre métier de traducteur.

Cette semaine, zoom sur  la transcription audio avec Anne Mortelecque.

Bonjour Anne, merci d’accepter cette interview et de prendre le temps de répondre à nos questions.

Pour commencer, pouvez-vous nous dire en quelques mots quel est précisément votre métier ?

Je suis audiotypiste et correctrice.

Quelle est la part de la transcription audio/vidéo dans votre activité ?

La transcription représente environ 60 % de mon activité, la transcription de vidéos est plutôt rare me concernant, il s’agit essentiellement de fichiers audio.

Selon vous, quelles sont les qualités nécessaires pour exercer ce métier ?

Savoir s’organiser. Aimer travailler seul et dans le calme et le silence, avoir une bonne culture générale pour pouvoir traiter des domaines multiples et variés, avoir de bons outils et une bonne connexion Internet, et surtout : avoir un bon casque !

Qui sont vos principaux clients ?

Avocats, éditeurs, journalistes, instances communautaires, consultants, agence de transcription, agence événementielle, agence de traduction. J’ai également travaillé pour un médecin, un ministère, des doctorants, des étudiants… la clientèle est variée et les domaines parfois très différents.

Comment sont-ils venus à vous ? prospection / démarchage, bouche à oreille, autre?

Prospection au début de mon activité, en répondant à des annonces ciblées sur certains sites spécialisés, via mon site internet ou par bouche à oreille.

Quels outils/logiciels utilisez-vous ?

Pour les principaux : un logiciel de transcription (Express Scribe version pro), la suite Microsoft Office, un correcteur d’orthographe (Antidote), exceptionnellement un logiciel de reconnaissance vocale (Dragon), plusieurs logiciels gratuits de conversion de fichiers ou d’envoi de fichiers lourds, un serveur ftp sécurisé, un bon casque avec micro (casque de gamer Razer Kraken pour ma part).

 

Pour aller plus loin découvrez les logiciels incontournables pour la transcription.

 

A partir de quels formats audio travaillez-vous le plus souvent ?

WMA essentiellement.

Quels conseils donneriez-vous à ceux qui souhaiteraient exercer ce métier ?

De bien prendre en compte qu’une heure audio demande beaucoup de temps à transcrire et mettre en page. De ne pas se dire qu’en une journée, on peut traiter 4 heures audio ou vidéo, c’est impossible ! Donc bien estimer son temps et son tarif. Bien s’équiper aussi, le casque et la qualité sonore du fichier sont des facteurs très importants, pour pouvoir travailler dans de bonnes conditions sans prendre le risque d’endommager son audition. Ne pas accepter les missions en urgence à des tarifs trop bas, et encore moins celles avec un fichier mal enregistré !

Travaillez-vous avec beaucoup d’agences de traduction telles que Trad Online ?

Non, c’est la seule 🙂

Enfin, comment jugez-vous votre relation avec Trad Online aujourd’hui ?

Excellente !
L’équipe de Trad Online est une équipe dynamique et à l’écoute de ses partenaires, les missions sont variées et enrichissantes.

Merci beaucoup Anne de nous avoir fait découvrir le métier d’audiotypiste !

Pour en savoir plus sur Anne Mortelecque, cliquez ici.