Interview de Cherry Checkout, la start-up qui favorise le don associatif

Interview de Cherry Checkout, la start-up qui favorise le don associatif

Bonjour Jérémy Grandjean, vous êtes le cofondateur et CEO de Cherry Checkout. Vous avez cocrée avec 2 associés cette entreprise dont le but est de favoriser le don associatif à chaque moment d’achat sur un site internet.

Pour commencer, expliquez-nous votre parcours et la naissance de votre projet ?

Jérémy Grandjean : Je suis franco-suisse et j’ai suivi une formation d’ingénieur en nanotechnologie.

Cherry Checkout est donc très éloigné de ma formation initiale ! Mais j’achète énormément sur internet, c’est sans doute ce qui explique d’où m’est venue cette idée.

Cette idée est partie d’un « start-up week-end » (concours de start-ups) au cours duquel nous avions 54h pour réaliser un business model qui pourrait fonctionner. Sur 120 participants, seuls 54 ont proposé une idée, et 20 projets ont réellement émergé. Malgré de nombreuses bonnes idées, c’est la nôtre qui a gagné le grand prix. Étant donné les éloges du jury, composé de grandes entreprises suisses, nous avons décidé de lancer notre société. C’était il y a 4 ans.

La première année nous a permis de remporter d’autres concours pour gagner des fonds. Grâce à cet argent, nous avons pu mettre en place un prototype et commencer à démarcher des clients.

L’activité a réellement débuté 2 ans après notre premier concours.

Un prototype a été développé sur smood.ch qui a accepté d’être notre client pilote.

Les clients du site ayant bien répondu à notre produit, nous avons donc décidé de lever des fonds pour aller plus loin. 200 000€ ont été collectés à l’occasion de ce tour de table.

Mais alors, quel est cette fonctionnalité innovante que vous proposez aux sites e-commerce ?

Jérémy Grandjean : Nous avons créé un module pour sites e-commerce qui permet à tout client de faire un don d’un euro à chaque achat par internet.

Prenons l’exemple d’un client qui souhaite acheter un ballon sur un site e-commerce. Le module voit le montant du panier du client et lui propose de faire un don à une association (pour lutter contre le travail des enfants dans ce cas-là par exemple)

Cerise sur le gâteau, pour le remercier de ce don, le client participe automatiquement à un concours lui donnant une chance sur 300 de se faire rembourser son panier. Nous encourageons le don et l’achat en ligne sur les sites proposant notre solution.

Le site internet peut décider de réaliser plus de tirages au sort s’il souhaite les financer. Notre service est très modulable.

Combien avez-vous de clients à ce jour ?

Jérémy Grandjean : à ce jour nous comptons 7 sites e-commerce proposant notre module.

Pourquoi pas plus ? Car j’ai débuté le démarchage commercial il y a moins de 6 mois après 2 années de développement informatique du système. Une salariée me rejoint ce mois-ci pour m’aider à développer notre portefeuille client.

Qu’est-ce qui vous a donné l’envie de lancer votre entreprise ?

Jérémy Grandjean : j’ai toujours eu envie de travailler à mon compte. Quand on est salarié, on est contraint par le rythme de l’entreprise. Pour ma part je voulais pouvoir exprimer mes idées sans être bridé et les faire fructifier.

D’autre part, je ne conçois pas de travailler simplement pour créer de la richesse et j’aime assez me dire que je participe à une cause plus globale via l’appel au don.

Pour autant, nous n’avons pas créé une énième association, au contraire notre module va permettre de soutenir les associations existantes dans leur collecte de fonds.

Quelles ont été vos craintes au démarrage du projet ?

Jérémy Grandjean : nous avons besoin que les sites e-commerces adhérent à notre démarche si nous voulons grandir. Notre crainte principale c’est que les sites e-commerce ne voient pas l’intérêt de notre module, tout simplement ! Mais cette crainte s’est dissipée, après avoir lancé le premier site et constaté le taux d’engagement et retours positifs de leurs clients.

Avant de me lancer, je me suis également  beaucoup questionné sur le temps que je souhaitais consacrer à ce projet, car créer une entreprise nécessite des sacrifices personnels. D’autant que je conserve toujours un travail salarié à temps plein jusqu’ici.

Comment s’organisent la communication et la commercialisation de votre offre ?

Jérémy Grandjean : jusqu’ici j’étais seul pour gérer la communication du module Cherry Checkout ce qui explique que celle-ci se soit limitée à quelques posts sur les réseaux sociaux et à notre présence sur certains salons afin de nous faire voir.

Demain nous allons donc intensifier notre visibilité avec la participation au salon E-commerce à paris d’ici quelques jours.

Notre équipe est maintenant composée de 2 développeurs, d’une chargée de développement commercial-communication et de moi-même.

Qu’est-ce qui vous fait personnellement avancer au quotidien ?

Jérémy Grandjean : j’aimerais pouvoir à terme vivre de cette activité à temps plein, c’est pourquoi je me bats pour développer Cherry Checkout.

Je marche beaucoup à l’affect et ma récompense vient des remerciements des associations pour lesquelles nous arrivons à collecter des fonds.

Quid de la concurrence ?

Jérémy Grandjean : nos concurrents sont toutes les entreprises de microdons.  Cela dit elles fonctionnent peu sur internet, mais plutôt dans les boutiques physiques et elles ne proposent pas la cerise sur le gâteau, c’est-à-dire la possibilité pour les clients de se faire rembourser leurs achats.

Des solutions de promo-gaming peuvent être également perçues comme nos concurrents indirects, car ils proposent un concours, mais sans appel au don.

Vos objectifs pour 2017 ?

Jérémy Grandjean : nous aimerions récolter 100 000€ de dons en 2017.

Nous avons bon espoir de référencer un gros client d’ici peu, ce qui nous permettrait de remplir cet objectif.

Quel est votre modèle financier ?

Jérémy Grandjean : nous nous rémunérons sur la participation au concours des clients.

En revanche nous installons jusqu’ici notre module gratuitement chez nos clients, car notre but est d’être présent sur le plus de sites e-commerce possible.

Une nouvelle levée de fonds est également à l’étude.

Pas d’internationalisation en vue pour l’instant ?

Jérémy Grandjean : nous visons les marchés suisse et français pour l’instant.

Et comme la Suisse est un pays trilingue, notre module a été traduit en anglais et allemand dès sa création. C’est l’une des spécificités de la Suisse.

Cela dit nous partirons sous peu à la conquête des marchés anglais et allemand.

D’autres projets dans les tuyaux ?

Jérémy Grandjean : d’autres projets bien sûr, mais il est encore un peu tôt pour en parler. Nous allons essayer d’amener des clients du retail vers l’e-commerce.  Je ne vous en dis pas plus pour l’instant !

Merci Jérémy Grandjean d’avoir accepté de répondre à cette interview.

Chez TradOnline nous avons de nombreux clients E-commerçants qui seront peut-être intéressés par votre produit, c’est pourquoi je souhaitais échanger avec vous.

Et n’oubliez pas de faire appel à nous pour vos projets d’internationalisation nécessitant traduction !

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Jérémy Grandjean, CEO de l’entreprise Cherry Checkout

Cherry Checkout
Au sujet du visa E2 pour création de start-up aux Etats-Unis (suite à des demandes de traduction)

Au sujet du visa E2 pour création de start-up aux Etats-Unis (suite à des demandes de traduction)

Pour les entrepreneurs qui pensent Internationalisation

Nous avons eu quelques discussions avec quelques clients à ce sujet, suite notamment à la traduction de nombreux documents administratifs mais aussi de business-plan et présentations commerciales. 

Un entrepreneur souhaitant créer une start-up (ou une filiale, dans certains cas) aux Etats-Unis et de fait, engager un investissement non négligeable (à minima quelques dizaines de milliers d’euros), et avant souvent de faire une levée de fonds sur place, peut opter pour un visa de type E2. 

Il semblerait que ce visa, mis en place par les autorités américaines, vise à attirer les capitaux étrangers. Il peut être obtenu en répondant à de nombreux critères (montant de l’investissement, embauches locales, etc.) 

Plus d’informations sur le site US Citizenship and Immigration Services

D’autres informations sur le Journal du Net

(PS : si vous avez des besoins de coaching en anglais (présenter pour convaincre, créer un support adapté) en vue d’une tournée des investisseurs, de présentations de BP…contactez-nous, nous avons une offre faite pour vous …et performante – références sur demande !)