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Utiliser les outils de traduction pour comprendre vos clients

22 Juil 2013 | Technologies

Deuxième billet de notre série Horizon 360 : « Utiliser les outils de traduction pour comprendre vos clients internationaux »
Nous reproduisons ici un article du EContentMag. Cet article a été traduit par Perrine qui est en stage chez nous pendant quelques mois. Nous avons fait suivre cette traduction de quelques commentaires sur le sujet traité.

La question posée ici est : comment échanger avec des clients étrangers qui achètent vos produits et communiquent sur ou avec vous dans leur langue maternelle ?

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​Chaque entreprise internationale sait que sur le marché mondial, les capacités de traduction font parties intégrante d’un succès sur le long terme. Beaucoup de sociétés ont compris l’importance de traduire leurs produits et leurs services pour des marchés non-anglophones, mais ils ont souvent ignoré l’autre facette de cette tâche : la traduction du contenu produit par leurs clients non-anglophones.

 

80% des internautes parlent une autre langue que l’anglais, et produisent du contenu massivement via les réseaux sociaux

Keith Laska, PDG de SDL Language Technologies (SDL), tente d’aborder ce problème avec la gamme étendue de technologies, de services et de plateformes proposés par son entreprise. Il déclare : « Il y a dix ans, 80% des internautes parlaient [anglais]. La situation s’est complètement inversée en seulement une décennie. 80% des internautes parlent une langue autre que l’anglais. »

A l’ère des médias sociaux, ces 80% d’internautes produisent une masse de contenu astronomique. « Plus de 2,5 trillions d’octets de données sont générées par jour, et 90% de ce contenu a été généré ces deux dernières années, principalement à travers les interactions propre au web social. La communication par flux sociaux est pratiquement devenue le moyen de communication préféré des consommateurs. » Keith dit en effet que si vous ne traduisez pas ces communications entrantes, vous passez à côté du statut de société internationale, « soit jusqu’à 80% de votre marché. »


Don DePalma, fondateur de Common Sense Advisory, explique à quoi peuvent ressembler ces communications entrantes dans d’autres langues que l’anglais : « Une personne vous appelle et veut parler de votre produit, une autre se rend sur votre site, cherche une information ou un produit et pose une question, une troisième s’inscrit sur votre forum et dépose un commentaire au sujet de votre produit, etc. »

La traduction automatique, une solution ?

Dans ce contexte, comment les entreprises peuvent-elles assurer la traduction de tout ce contenu entrant créé par les consommateurs, dans une optique de croissance de leur activité et d’un meilleur service client ? Don DePalma assure que c’est presque aussi dur que ça en a l’air. « D’un côté, vous avez la tradition établie des traductions humaines, nous dit-il. Mais assurer la traduction d’un tel volume de contenus en croissance exponentiel est une tâche impossible pour les spécialistes de la traduction dite « humaine ». »

La meilleure solution à ce problème provient des technologies de traduction automatique assistée par ordinateur. Val Swisher, fondateur et PDG de Content Rules, déclare : « Je ne pense pas que la traduction humaine ait un bon rapport coût-efficacité pour ce type de travail. Je pense que nous allons avoir besoin des technologies de traduction automatique pour pouvoir communiquer facilement dans d’autres langues. »

Les outils de traduction automatiques ont très bien fonctionné pour certaines entreprises et contextes, comme par exemple TripAdvisor. TripAdvisor, un des plus grands sites de voyage au monde, utilise le service de traduction BeGlobal de SDL pour traduire les avis, opinions et photos de ses utilisateurs de l’anglais vers d’autres langues. TripAdvisor a ainsi fortement réduit le taux de rebond, par rapport aux pages ou aux avis qui ne sont pas traduits, ce qui a permis d’atteindre de nouveaux utilisateurs et de nouveaux marchés.

Les limites de la traduction automatique

Mme Swisher met tout de même en garde contre les limites des technologies actuelles de traduction automatique assistée par ordinateur. « La traduction des interactions est plus difficile que celles des contenus standards. Si j’essaye d’avoir des interactions « de type médias sociaux » avec mes clients, je ne peux pas contrôler la langue que les consommateurs utilisent pour me parler. Sur ce point, la traduction automatique ne gère pas très bien la langue source qui ne peut pas être contrôlée, qui ne suit pas certaines règles ou certains modèles. »

Mme Swisher précise que les entreprises devront disposer de technologies qui ne présenteront pas de difficulté de programmation ou de formation et qui seront « plus tolérantes  par rapport à la façon dont les gens écrivent et lisent, et, dans une certaine mesure, dont ils parlent. »

Tandis que l’économie internationale se mondialise et que 80% des consommateurs génèrent du contenu entrant dans des langues autres que l’anglais, les technologies de la traduction deviendront de plus en plus vitales et commenceront à jouer un rôle plus important au sein des fonctions commerciales. Comme le dit M. Laska : « Tout bien réfléchi, nous venons tout juste de découvrir la partie émergée de l’iceberg en ce qui concerne la communication efficace avec ceux qui achètent nos produits et nos services. »

L’avis de Trad Online

Notre métier est aujourd’hui d’aider les entreprises à réussir leur stratégie d’internationalisation avec notamment nos services de traduction humaine et de qualité. Nous pouvons appeler cela un peu vulgairement « traduction corporate ». Pourtant, nombre de nos clients sont des entreprises du web et pour certaines déjà, le coût de la traduction du volume de mots contenu dans leur site ou leur solution en ligne est rédhibitoire et empêche ou ralentit leur interactions avec de nouveaux marchés. Aujourd’hui, il faut étudier au cas par cas le projet de ces entreprises pour ensuite les aider à décider entre les différentes options envisageables. Il y a le « tout humain », le « tout automatique » mais aussi des solutions hybrides comme une « segmentation des contenus » (importance par rapport à un ensemble de paramètres, durée de vie, etc.), une intervention mi-auto / mi-humaine, une offshorisation, etc.

Notre conviction à Trad Online est que la traduction humaine restera encore et pour de nombreuses années LA solution pour la traduction de contenus à teneur « littéraire » (communication, marketing, contenus rédigés de type rapport, etc.) mais qu’il serait une erreur tragique de ne pas considérer sérieusement les alternatives « outillées » pour d’autres types de contenus (comme les contenus interactionnels à faible durée de vie, les contenus répétitifs, etc.).

Alors si vous aussi vous pensez que la traduction doit être faite par des humains, n’hésitez pas à nous contacter !