Qu’est-ce que la nouvelle norme de traduction ISO 17100 ?

Qu’est-ce que la nouvelle norme de traduction ISO 17100 ?

Depuis 2015, la norme ISO 17100 de l’Organisation Internationale de Normalisation détermine les nouvelles exigences techniques de qualité et de conformité des services de traduction. Qu’est-ce que cela implique ?

Définition de la norme l’ISO 17100

Publiée le 1er mai 2015, la nouvelle norme internationale de qualité ISO 17100 remplace la norme européenne EN 15038 de 2006. Ces nouvelles exigences en matière de services de traduction concernent toutes les étapes, les ressources et tous autres éléments nécessaires à la livraison d’un projet de traduction certifié. Grâce à celle-ci, les prestataires de services de traduction en Europe et au Canada, peuvent ainsi attester de la qualité et de la conformité de leurs services auprès de leurs clients.

Différences avec la norme EN 15038

Tout comme la norme EN 15038, la définition du processus de traduction reste l’élément central de la norme ISO 17100. Elle détermine également les compétences professionnelles de chacun des prestataires (traducteurs, réviseurs, relecteurs et gestionnaires) investis dans un projet de traduction. Les services d’interprétation ainsi que l’usage d’une traduction automatique ne s’inscrivent pas dans la norme ISO 17100.

À la différence de la norme EN 15038, la norme ISO 17100 met l’accent sur l’interaction entre un prestataire et son client. Dès la signature du contrat et jusqu’à la fin du processus, elle établit les étapes propres au projet, de même que toutes les modifications, les demandes et les remarques dans l’optique d’évaluer la satisfaction client.

Processus de la norme ISO 17100

La nouvelle norme ISO 17100 répertorie les processus de pré-production, de production et de post-production d’un projet de traduction. Elle comporte une description détaillée de chacune des étapes du processus, des outils (dont la traduction assistée par ordinateur) et des supports utilisés ainsi qu’une liste de 42 définitions et 6 annexes d’informations. L’ensemble aborde des concepts et aides spécifiques à la traduction, notamment en termes d’administration, de technologies, de techniques, de contrôle, de gestion et de rapports.

Afin d’assurer la certification ISO d’une traduction, le traducteur accomplit, dans un premier temps, un travail d’auto-vérification. Dans un deuxième temps, un relecteur révise et corrige le document fourni en utilisant une comparaison bilingue entre les langues source et cible. Une révision spécialisée ou monolingue de la langue cible peut aussi être exécutée par un spécialiste, autre qu’un traducteur. Avant publication, une révision des épreuves est systématiquement effectuée. Pour finir, le gestionnaire de projets se charge de la vérification finale et du respect des exigences relatives à la norme avant l’envoi au client.

Compétences professionnelles des traducteurs et des réviseurs

La norme de qualité ISO 17100 oblige les agences de traduction à travailler exclusivement avec des traducteurs et relecteurs qualifiés. Pour ce faire, ils doivent, en complément de cinq ans d’expérience professionnelle en traduction, être titulaires d’un diplôme d’études supérieures en traduction reconnu par l’état ou d’une qualification équivalente dans un autre domaine accompagnée d’un minimum de deux ans d’expérience professionnelle. Outre ces conditions, les réviseurs ont aussi besoin de posséder une expérience en traduction ou en révision.

Afin d’accomplir les spécifications requises, les traducteurs, les relecteurs, les réviseurs et les gestionnaires doivent, par ailleurs, faire preuve d’importantes connaissances techniques dans leurs domaines de spécialité pour assurer la livraison d’une traduction de qualité. À ces fins, les agences sont obligatoirement tenues d’avoir un registre à jour des compétences professionnelles requises par les prestataires.

Les MOOC effet de mode ou avancée en matière de formation ?

Les MOOC effet de mode ou avancée en matière de formation ?

Depuis cinq ans, l’intérêt pour les MOOC ou Massive Open Online Courses ne cesse de s’accroître. Gratuits et accessibles à tous, ces cours en ligne disponibles via des plateformes internet ont séduit étudiants, entrepreneurs et bien d’autres. Victimes de leur succès, les MOOC sont-ils aujourd’hui une avancée en matière de formation ou un simple effet de mode ?

Retour vers le futur

Les MOOC s’inspirent des théories sur le connectivisme de Stephen Downes et Georges Siemens, à savoir l’apprentissage au travers des nouvelles technologies. Apparu début 2012, le premier MOOC connaît un succès fulgurant et international lorsque Sebastian Thrun, professeur de l’Université de Stanford, chercheur en intelligence artificielle chez Google et futur fondateur de la plateforme Udacity, décide de poster son cours en ligne. Avec une influence croissante, les grandes universités américaines ne tardent pas à suivre le mouvement. La même année, l’Université de Stanford lance Coursera suivie le mois d’après, par l’Université d’Harvard et le MIT (Massachusetts Institute of Technology) avec la plateforme edX.

En France, il faudra attendre l’année suivante avec OpenClassrooms, la première plateforme de MOOC française. Fin 2013 et en collaboration avec edX, la plateforme FUN (France Université Numérique) voit le jour. Calquée sur le modèle américain, elle reste cependant indépendante et met en avant les grandes institutions françaises de l’éducation, telles que l’École Polytechnique, l’ENS (École Normale Supérieure) ou encore l’Université Paris-Sorbonne.

Accès à l’éducation

En proposant un accès privilégié et gratuit aux cours de grandes écoles et d’universités, les MOOC offrent un apprentissage de qualité, collectif et à distance. Leur universalité attire un large public et ouvre l’accès à des disciplines encore méconnues, notamment dans les secteurs de l’agriculture, du développement durable, de l’environnement, de l’apprentissage des langues étrangères …etc. Ils donnent également l’opportunité à des personnes n’ayant pas les moyens ou les diplômes, de se présenter à une formation de niveau universitaire.

De ce fait, les MOOC apportent une orientation active capable de transformer les mentalités et de redéfinir les modes d’enseignement. Composés de vidéos hebdomadaires, de cours écrits, de ressources accessibles en ligne, de quiz et d’exercices, ils présentent des cas pratiques où l’enseignant reste à l’écoute. Grâce aux forums de discussions, ils créent aussi de nouvelles communautés participatives de travail et d’échanges.

Effet de mode à valeur ajoutée

À l’ère du tout-numérique, certains perçoivent les MOOC comme une vraie révolution marketing et une source indéniable d’investissement. Cependant, en termes d’éducation, l’engouement semble moins intense dû à la difficulté de former des étudiants sur le long terme. Catégorisés comme de l’éducation individuelle de masse, ils se concentreraient davantage sur l’aspect promotion des formations que sur un réel accompagnement de leurs étudiants. Ainsi, moins de 10 % des inscrits finissent un cours et 70 % ne suivent pas ou très peu les cours.

Qualifiés « d’effet de mode », les MOOC sont alors perçus comme un moyen d’enrichir la culture générale et non comme un cours respecté d’université. Néanmoins, si les universités restent les concurrents directs des MOOC, ils ont un point commun : afin de réussir un cours, réel ou virtuel, un étudiant doit faire preuve de volonté et d’investissement personnel. En ce sens, les MOOC sont malgré tout des plateformes révolutionnaires, certes limitées car elles ne proposent souvent que des cours introductifs, mais servant indéniablement de tremplin virtuel vers des études supérieures plus approfondies.